Religion, économie, religions, Capitalisme, société de consommation
Je pense que la religion et l'économie ne sont pas forcément deux domaines opposables. Certes, le premier est de l'ordre spirituel tandis que le second est plutôt de l'ordre matériel. Cependant, ceci pourrait montrer que ce sont deux domaines complémentaires. En effet, la religion permettrait de donner du sens à l'économie. D'autant plus que nous sommes dans une période durant laquelle nous connaissons une crise de sens. Par exemple, s'agissant de la société de consommation où nous sommes amenés à consommer pour consommer, la religion permettrait de modérer cet hédonisme, c'est-à-dire le fait de vouloir toujours plus. Ainsi, dans le Bouddhisme, pour atteindre le Nirvana, un état de plénitude, il faut tempérer ses désirs en ne se limitant qu'aux besoins essentiels.
[...] Les religions appellent en effet à relativiser les biens matériels. Ce qui compte, ce n'est pas tant l'accumulation de richesses, c'est plutôt la manière de l'acquérir et ce que l'on en fait. Selon les religions, "la fin ne justifie pas les moyens": il faut ainsi acquérir l'argent de manière honnête. De même, il faut en faire un usage honnête: ceci peut prendre la forme de la charité, investir dans de grandes causes . Il y a l'idée que Dieu donnera plus à celui qui fait un usage à bon escient de sa fortune. [...]
[...] Ce que condamnent les religions, ce n'est pas le Capitalisme en lui même, ce sont les excès du capitalisme. En effet, l'économie est faite pour servir l'homme, l'aider à réaliser ses besoins. Cependant, et nous sommes bien placés pour le savoir, entre l'emergence du capitalisme et aujourd'hui, des dérives se sont développées au fil du temps même si des progrès concernant les conditions de travail, le droit du travail ont été observés. Par exemple, le fait de spéculer avec l'argent des autres est condamné par les grandes religions monothéistes. [...]
[...] Par exemple l'islam accorde une grande importance à la propriété privée, permettent le salariat. De plus, une grande place est accordée à la prise d'initiatives, l'engagement, à l'activité, au commerce. En ce sens, une phrase de tradition chrétienne dit "l'oisiveté est la mère de tous les vices". Mahomet aurait dit "le travail est adoration". Dans la Bible, il est dit que l'homme devra "travailler à la sueur de son front". De ce fait, dire que les religions sont antiéconomiques, voire anticapitalistes n'a aucun sens. [...]
[...] En effet, la religion permettrait de donner du sens à l'économie. D'autant plus que nous sommes dans une période durant laquelle nous connaissons une crise de sens. Par exemple, s'agissant de la société de consommation où nous sommes amenés à consommer pour consommer, la religion permettrait de modérer cet hédonisme, c'est-à-dire le fait de vouloir toujours plus. Ainsi, dans le Bouddhisme, pour atteindre le Nirvana, un état de plénitude, il faut tempérer ses désirs en ne se limitant qu'aux besoins essentiels. [...]
[...] De même, les Juifs peuvent emprunter avec intérêts aux personnes qui ne sont pas membres de leur Communauté. L'usure représentant un argent mal acquis dans la mesure où l'homme ne "travaille pas à la sueur de son front" pour l'obtenir. De plus, le temps est une variable fondamentale dans la fixation du taux d'intérêt alors que le temps est censé être le domaine exclusif de Dieu. Il y a l'idée centrale qu'il ne faut pas s'attacher aux biens de ce monde, qu'ils sont éphémères. [...]
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