La véritable connaissance de l'Ecriture est donnée dans la lectio divina. Mais qu'est-ce que la lectio divina ? Faire la lectio divina, c'est se nourrir de la Parole, c'est entrer en relation vivante, cordiale, avec le Christ, c'est avoir « le cœur brûlant » en découvrant, comme les disciples d'Emmaüs, sa présence vivante dans l'Écriture. Les Écritures sont le prolongement de la chair du Christ, elles sont véritablement un sacrement Tout en elles, « rend le son du Christ », dit Augustin. Et Jérôme : « Ignorer les Écritures, c'est ignorer le Christ ».
L'Écriture est une page divine, une lectio divina, car l'auteur en est le Saint-Esprit. Par extension, cette expression en est venue à désigner une certaine forme de lecture de l'Écriture sainte que les Pères de l'Église ont reçue du judaïsme et qui a pris une forme structurée au moyen âge avec Guigues le Chartreux.
Notre relation au Père s'approfondit tout particulièrement, se personnalise, par la lecture personnelle de l'Écriture, prolongement de la lecture faite au cours de la célébration liturgique. Le concile a remis en valeur la lecture continue des livres saints dans le lectionnaire, rendant ainsi aux fidèles l'accès à la Parole de Dieu que la querelle avec les protestants lui avait fermé.
[...] La moelle, c'est ce qui a du goût. Chercher ce qui a du goût L'Écriture est ruminée, creusée, mangée. Pourtant l'important n'est pas d'acquérir des connaissances nouvelles, mais de s'arrêter aux pensées où se trouve plus de goût et plus d'avantage (Louis de Grenade). La méditation va plus loin que la lecture. Elle scrute tous les détails du texte, elle réfléchit, et toutes les pensées qui en découlent lui font pressentir le goût, l'expérience contenue dans ce qu'elle médite, et son désir est aiguisé. [...]
[...] Il est en personne le mystère de la volonté du Père, le dessein bienveillant qu'il avait formé en lui par avance pour l'économie de la plénitude des temps : récapituler toutes choses dans le Christ (Ep 9-10). Le Christ vient nous donner la vie, la vie divine. Mystère est à peu près synonyme de récapitulation, puisque le Christ est bien dans sa personne et dans son œuvre la révélation et la réalisation du Mystère : conduire des fils au Père et glorifier le Père. [...]
[...] Alimenter notre moulin La lecture nous permet d'engranger la Parole dans le grenier de la mémoire. Elle doit donc être fréquente. Elle canalise l'incessante activité de notre pensée, car notre cœur ressemble à un moulin qui ne s'arrête jamais et moud sans cesse ce qu'on y jette (Cassien). La qualité et la fréquence de la lecture conditionnent la montée des autres barreaux de l'échelle. Une lecture de toute l'Écriture Il est un dernier point qu'il faut garder présent à l'esprit : l'Écriture s'éclaire par l'Écriture ; Saint-Paul par Saint-Jean, etc. [...]
[...] Elle désirait un plaisir sensible pour combler son désir. Sa passion était une manifestation de son désir de vie, avec une volonté trouble de jouir, comme un torrent boueux dont l'eau était à purifier. C'est cette soif que Jésus est venu combler en la purifiant. Il a rejoint par sa parole la source de son désir, mais sans la juger : il veut lui donner le don de Dieu la vie véritable qui demeure et arrache l'homme à l'emprise de ce qui passe. [...]
[...] Le faire repasser dans son esprit, dans son cœur comme Marie. Certains événements provoquent la tristesse, d'autres la joie, d'autres l'action de grâces, d'autres le dépit, d'autres la colère, etc. En bref, il s'en dégage un mélange de goût et de dégoût, de tristesse et de joie. À partir de là un dialogue s'établit avec Dieu. Ce dialogue est d'abord action de grâces. Dans tout ce que j'ai glané en rassemblant ma journée, qu'est-ce qui a été don de Dieu ? [...]
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