Réflexion sur la laïcité au sein de la politique française. En quoi la conception française de la laïcité, issue d'un combat contre l'Église catholique, a-t-elle des difficultés a être remise en cause aujourd'hui au sein d'un paysage religieux plus varié ?
[...] Elle précise que "la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte". Promulguée en plein conflit entre l'Eglise catholique et l'Etat, elle fixe par ailleurs les modalités de gestion des édifices cultuels. Elle prévoit aussi la constitution d'associations cultuelles, auxquelles peuvent être accordées des exemptions fiscales. Voulue comme une loi d'apaisement, elle est destinée à mettre fin à plus de vingt-cinq ans de tensions entre l'Église catholique et la République. Elle érige, en somme, ces trois éléments : Aucun culte ne doit être privilégié. [...]
[...] La France rompt ses relations diplomatiques avec le Vatican. La loi de 1905 est le résultat de la victoire de la République radicale, mais elle est surtout l'œuvre de socialistes de diverses tendances en particulier d'Aristide Briand (socialiste modéré et rapporteur de la loi de 1905) et de Jean Jaurès ( socialiste engagé, vice-président de la Chambre en 1902). Face à une vision d'une séparation non seulement anticléricale mais antireligieuse, viscéralement anticatholique s'oppose une vision d'une séparation libérale (libérale = respectueuse des libertés individuelles), pragmatique, favorisant l'exercice public des cultes et conservant une place aux religions dans la sphère publique. [...]
[...] L'histoire de la laïcité en France : entre passion et raison (Jean Baubérot). p3 La séparation de l'Eglise et de l'Etat : une idée ancienne Les étapes de la laïcité française Les fondements juridiques de la laïcité en France p6 Textes à valeur constitutionnelle Textes législatifs Circulaires et autres textes II. La laïcité : une exception française ? p9 A. La laïcité française, un modèle unique p9 B. Europe : à chacun sa laïcité p9 C. La laïcité à travers le monde p11 III.La laïcité française en débat p12 A. [...]
[...] Il y est écrit que le principe de toute souveraineté émane de la nation (art. et que nul ne devra être inquiété pour ses opinions religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi (art.10). En 1790, la Révolution veut contrôler l'Eglise : le clergé, payé par l'Etat, doit jurer fidélité à la Constitution. L'Eglise catholique se fragmente en prêtres jureurs et en prêtres réfractaires. La liberté des cultes s'établit entre 1791 et 1792. En effet, le transfert des registres d'état-civil des prêtres aux municipalités permet aux juifs et aux protestants de devenir citoyens à part entière. [...]
[...] Les congrégations catholiques se développent, affirment leur présence dans l'enseignement et accumulent une fortune considérable. IIIe République : lois scolaires et séparation des Eglises et de l'Etat C'est lors de cette IIIe République qu'est promulguée la loi devenue la clé de voûte de la laïcité de l'Etat français. Elle voit le jour dans un contexte de ferveur républicaine, de montée de l'anticléricalisme et de la Libre Pensée auquel vient s'ajouter l'Affaire Dreyfus en 1898. Toutefois, les lois Ferry et Goblet, promulguées entre 1882 et 1886, amorcent déjà le mouvement vers la séparation. [...]
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