Afin de mieux comprendre le sujet, il est important de définir, dans un premier temps, certains termes fondamentaux grâce auxquels on a pu analyser l'évolution de ces mouvements islamistes. Puis, dans un second temps, nous nous concentrerons sur des ouvrages d'auteurs gagnés par une généralisation hâtive marquée par les événements terroristes lors du passage du XXème au XXIème siècle. Ensuite on leur opposera le regard des analystes musulmans qui, au contraire insistent sur une différenciation entre terrorisme et fondamentalisme et l'essence de la religion musulmane. Enfin nous présenterons un nouveau type d'études plus équilibré parce que conduit par des chercheurs modérés
[...] Nous avons également choisi de citer ici, en conclusion, Bernard Lewis[14] parce que nous avons vu que même ce spécialiste et historien de l'Islam avait envisagé dans un article paru en 1991 la possibilité d'une guerre de religion. Sa thèse, à la différence des auteurs précités, retrouve une explication basée sur une analyse historique, qui est présentée dans son dernier ouvrage. L'article paru sur Current en 1991 et intitulé Muslim and the west : muslim rage contenait deux justifications de la haine musulmane contre l'Occident: la sécularisation et la modernisation, processus caractéristiques de l'ère moderne du monde occidental-chrétien mais qui n'ont pas été assimilables par la culture islamique. [...]
[...] Outre un langage tout autant grossier, et exclusif que ces barbus qu'elle déteste, Oriana Fallaci dresse un avenir des plus pessimistes pour l'Occident, qui, bien trop naïf s'évertue à croire en la bonne volonté du monde musulman. Car si l'Occident refuse de tuer le mal à sa racine, il aura à faire face à une guerre qu'ils appelle jihad. Une guerre qui ne vise peut- être pas (peut-être pas à la conquête de nos territoires, mais qui certainement vise à la conquête de nos âmes. [...]
[...] Esposito qui a affronté plusieurs fois la question du rapport entre Islam et la politique (dans Islam and politics[26] et Islam and democracy[27] notamment) nous donne son avis sur les plus récentes vicissitudes politiques de l'Islam dans Unholy war, terror in the name of Islam[28], paru juste à la suite des attentats du Onze septembre. Tout de suite dans la préface à son ouvrage l'auteur présent son propos, qui est celui de donner une réponse aux questions qui surgissent directement après les dernières actions terroristes : l'Islam, est-il une religion de guerre ? Pourquoi ils (les musulmans) nous (les Américains) haïssent ? Le Coran, autorise-t-il ce genre de violence ? Y aurait-il un choc des civilisations ? [...]
[...] Ici l'historien part du XIIIème siècle pour expliquer le déclin qui a porté les pays musulmans à une faiblesse et pauvreté remarquables aujourd'hui. Lewis affirme, entre autre, que les populations islamiques ont toujours cherché à trouver des coupables de ce processus et en ont identifié plusieurs (Mongols, Turcs, Juifs, Européens). Aujourd'hui ce processus serait imputé aussi à la fois aux radicalistes, qui en s'appuyant trop sur la tradition ne permettraient pas le développement de la religion, et aux modernisateurs qui, en suivant le modèle occidental, ont trahit l'esprit islamique et ont conduit la région à perdre son bien-être et son importance culturelle. [...]
[...] Plusieurs auteurs, profondément marqués par la violence des mouvements fondamentalistes, ont pris une position partisane et défensive contre l'Islam. On ne peut évoquer le rapport de l'islam à la guerre sans faire référence à l'ouvrage de Samuel P. Huntington, professeur à Harvard, directeur du John Olin Institute for strategy studies et expert du Conseil National américain sous la présidence de Carter. En effet, Le choc des civilisations[9] est une référence en ce qui concerne les études de relations internationales au lendemain de la Guerre Froide. [...]
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