Rus'kievienne
La Rus'kiévienne commence son processus de christianisation vers 955, lors du baptême d'Olga, alors princesse. Son baptême est une démarche personnelle. Il influence néanmoins son petit-fils Vladimir, au pouvoir entre 980 et 1015, dans sa décision d'adopter le christianisme et d'y convertir tout son peuple. Il est aussi convaincu par les Byzantins – il épouse Anne de Porphyrogénète, sœur des empereurs. Le baptême des Kiéviens a lieu probablement le 15 août 989 sur les rives du Dniepr. Cet acte a des répercussions politiques et sociales.
[...] Néanmoins, on peut remarquer des inégalités dans le processus de christianisation, qui touchent différentes catégories de population. Elles sont dues aux méthodes et à la nature de l'enseignement de la religion, mais aussi à des réactions païennes qui se transforment parfois en double foi L'enseignement de la religion est dans de nombreux cas inadapté à la population concernée, d'abord par les méthodes utilisées, puis par son contenu. Vladimir souhaite importer de Byzance la science des livres science déjà intégrée dans l'empire depuis plusieurs générations. [...]
[...] Iaroslav fait alors en sorte qu'elle n'ait aucun équivalent, ni au nord, ni à l'est, ni à l'ouest. En devenant le siège de l'Église russe, cette cathédrale symbolise la victoire du christianisme en Russie, ainsi que l'importance du rôle du prince dans la religion. Dans le même esprit, Iaroslav fait aussi construire une Porte Dorée à Kiev, s'inspirant de la Chrysé Pylé à Constantinople. A chaque fois, le prince russe ne se contente pas d'imiter l'empire byzantin, mais rajoute des particularités propres à la Rus' de Kiev. [...]
[...] C'est ainsi que l'on peut considérer qu'une partie de la population a la double foi c'est-à- dire qu'elle combine les deux traditions : ces personnes sont à la fois proches de la nature, mais ponctuent leurs vies quotidiennes de prières. Cette double foi est encore mal considérée par les chrétiens puristes, ce qui donne lieu à des tensions. Ainsi,la conversion de la Rus' kiévienne au christianisme prend une forme originale pour aboutir à une évolution des consciences politiques et religieuses. [...]
[...] La Rus' kiévienne possède alors des structures politiques propres, ce qui lui confère le statut de pays original. A tout pays original correspond une culture originale. La culture chrétienne russe est essentiellement influencée par l'Empire Byzantin. Vladimir veut en effet adopter une culture supérieure, qu'il a trouvée dans la culture et la langue grecques. L'enseignement de cette culture se trouve facilité par la langue, qui est adaptée de l'oral à l'écrit pour que les chrétiens puissent comprendre et lire les offices, ainsi que chanter les louanges. [...]
[...] Ensuite, la lenteur de la propagation du christianisme dans les régions périphériques aboutit à une inégale connaissance des rites et des croyances selon les régions. Mais encore l'accès à l'enseignement est plus pratique chez les populations aisées, l'élite sociale comme on peut les appeler. C'est cette catégorie qui connait l'évolution politique et sociale la plus rapide, et cette inégalité crée un fossé entre cette élite et les restes de la population. Néanmoins, l'intégration de l'enseignement a aussi du mal à se faire dans la catégorie sociale supérieure, comme par Vladimir Monomaque, qui garde une vision de Dieu de l'Ancien Testament, alors qu'il en tant que prince, un large accès à l'enseignement. [...]
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