Le domaine de Vizens est un très ancien domaine de la commune de Lourdes, démembré et reconstitué au cours des siècles. Une lithographie, peinte depuis le Béout vers 1850, dénommée « Panorama de Visens », permet de connaître l'ampleur du domaine. A l'ouest, il s'étendait du lac de Lourdes à la route de Nay. Au nord, il était bordé par les collines de Bartrès ; à l'est, par un ravin qui longe l'actuelle bâtisse d'Auxilium et au fond duquel coulait le ruisseau Darriouet. Au sud, il surplombait la route de Nay-Pau. Un ruisseau traversait le domaine du nord au sud, le Barachélé ou Chélé qui se jette dans le Gave de Pau.
Le domaine de Visens (orthographié Bixens, Bisens, Visens ou Vizens, selon les époques) est lié, dans les mémoires, à la famille Dembarrère. Mais c'est seulement en 1722 que le domaine de Visens devint propriété des Dembarrère : Anne de Caubotte l'apporta en dot lorsqu'elle épousa son cousin Jean-François Dembarrère, avocat au Parlement. Jean-François Dembarrère possédait, d'après l'état de section de 1811, non seulement la presque totalité de Bizens, mais aussi l'intégralité de Pouchou et Darrouach en grande partie (sauf trois parcelles appartenant à Dufo, le propriétaire de Baloum, et trois parcelles appartenant à Dozat, législateur). Il était encore propriétaire d'une grande partie de Lanne-Darré et de la presque totalité de Biscaye. Ses terrains étaient d'un seul tenant, excepté les enclaves mentionnées.
[...] Les dominicaines lui achèteront une parcelle de terrain, près du chalet de Melle de Clock[15]. Quelques parcelles sont achetées en petits lots par divers acquéreurs, mais les familles Margoet et Monbaylet sont adjudicataires de la presque totalité du domaine : Arrouach, Circonstance, Visens et Pouchou ainsi que Biscaye. L'achat est fait dans un but de spéculation foncière : dès 1874 ou 1875, en effet, ils revendent le terrain en parcelles[16]. Les divers propriétaires seront les voisins du monastère. M. Joseph Laffont et M. [...]
[...] La famille Dembarrère est une des plus anciennes familles de Lourdes. Son nom (sous réserves) viendrait de sa situation dans la rue du Bourg, où se situait autrefois la Barrière qui fermait cette entrée de la ville. Les ancêtres étaient chargés de donner la barrière aux arrivants. Il subsiste encore le superbe hôtel particulier à cet emplacement, face à une des entrées du château. Il fut habité par plusieurs générations de Dembarrère. Voir la généalogie p Caubotte signifie petit abri creusé dans le rocher Ce nom désignait à l'origine une habitation très rudimentaire. [...]
[...] L'essentiel du projet de Dauzat-Dembarrère était la création d'une ferme- école sur l'emplacement de la métairie Pédoupas qu'il fait démolir en 1849. Un nouveau bâtiment est construit, non loin de l'emplacement de l'ancien, pour loger les élèves-apprentis. Pour agrandir la ferme, Dauzat-Dembarrère achète à Raymond Milhet quelques parcelles de Pédoupas au sud et à l'est que lui avait vendues Victoire Dembarrère en 1846 ainsi que la ferme Circonstance : cette métairie était située à l'extrémité sud d'un terrain plat formé de terres labourables, dans le quartier appelé Lannette (Lanne : lande, terrain plat) qui fait face au quartier Nemours. [...]
[...] Visens et alentours Un autre lot, Vizens et alentours forme la partie sud du domaine : c'est le lot le plus important. Il était composé de la métairie de Visens (saint Vincent de la métairie de Pouchou (surnom basque potxolo qui signifie Petit gros d'une ferme [future porcherie] située sur les collines qui dominent Visens. A cela s'ajoutait une partie des terres de Rouach. Dauzat-Dembarrère et la gloire de Visens Pierre-Benoît Dauzat est né à Lourdes le 17 avril 1809. [...]
[...] Remis encore une fois en vente en 1889, Edouard Nelli[21], établi à Tarbes, en fait l'acquisition. L'armée revend à son tour le Quartier Nemours aux enchères publiques. Le 6 septembre 1879, Jean-Marie Ladagnous[22] est adjudicataire du domaine, moyennant la somme de francs. En 1882, il acquiert Circonstance et une partie de Pédoupas. Son fils mit le tout en vente en 1886. Les sœurs loueront le Quartier Nemours la caserne, comme on l'appelait comme provisoire à Ladagnous fils qui en avait hérité de son père. Elles lui achèteront neuf hectares autour de la métairie de Circonstance. [...]
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