Le chiisme a vu le jour au cours du premier siècle de l'Hégire et plus exactement suite à « La Grande Discorde » qui opposa les musulmans du Cham (la Syrie aujourd'hui) partisans de Mouaouia aux musulmans de Basra et de Koufa (en Irak) partisans du 4ème Calife bien guidé Ali (cousin et gendre du Prophète).
[...] Pour cette raison les hommes de Ibn Zied laisseront Al Hussein et ses combattants se diriger vers Kerbala (50 km de Koufa). Seulement, après avoir refuser de prêter allégeance, et suite à l'ordre du Calife Yazid, les guerriers de Ibn Zied massacrèrent les combattants d'Al Hussein : tous les mâles, y compris les petits garçons, furent tués et décapités. Quant à Al Hussein, le petit fils du Prophète, en lui trancha la tête et en l'envoya en signe de victoire au Calife Yazid. [...]
[...] Mais des 15.000 combattants, il ne pourra compter que sur 3000 cavaliers. La mission de Ibn Zied fut donc facile et il n'aura pas beaucoup de peine à écraser la rébellion Chiite en tuant son chef politique Ibn Sourad. A ce moment précis, une étoile montante du chiisme, Al Mokhtar, prendra sa place dans la direction politique du mouvement. Il ferra allégeance au troisième fils de Ali, Ibn Al Hanfya, et se chargera de venger Al Hussein. Les historiens parlent à son propos d'un homme très intelligent, rusé et opportuniste. [...]
[...] C'est ce qui expliquera le fait que la majorité des fils des compagnons du Prophète refuseront de lui prêter allégeance. Seulement, si Yazid ne pouvait craindre l'ensemble des fils des compagnons du Prophète, tel ne pouvait être le cas du fils du rival de son père et qui dispose d'un 2 nombre très important de partisans à Basra et à Koufa. C'est pour cette raison que le gouverneur de Médine, sous l'ordre de Yazid, pressa Al Hussein de prêter allégeance au nouveau Calife. [...]
[...] Ce dernier sera en effet capturé par l'armée de Al Mokhtar, son armée vaincue et lui torturé puis décapité Les narrations de la torture de l'ancien gouverneur de Koufa, Ibn Zied, sont insupportables : on lui enlevait des tranches de chair de sa cuisse qu'on l'obligeait à avaler après les avoir grillait ! On en fit de même pour tous les responsables de la mort d'Al Hussein qui s'étaient réfugiaient dans l'armée de Ibn Zied. La tête d'Ibn Zied ainsi que les têtes de la majorité de ses soldats furent tranchées et envoyées en trophées de guerres à Koufa pour Al Mokhtar. Bilan : les sources Chiites parlent de quelques vingt mille têtes ! Ainsi les Chiites vengèrent la mort d'Al Hussein. [...]
[...] L'origine de ce mouvement fut politique et sa transformation en un mouvement politico-religieux ne s'effectuera que plus tardivement comme nous le verrons dans le cadre de cette introduction à l'histoire du Chiisme et des Chiites. J'attire votre attention dès maintenant sur le fait que le travail que vous allez lire n'est pas l' uvre d'un historien et qu'il ne prétend pas dire la Vérité absolue sur ce mouvement d'autant plus que les sources écrites qui existent aujourd'hui et qui on servi à élaborer l'histoire du chiisme n'ont vu le jour qu'au IIème siècle de l'Hégire, c'est à dire après plus de cent ans de l'existence effective de ce mouvement. [...]
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