La religion, entendue comme « un système solidaire de croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées, c'est-à-dire séparées, interdites, croyances et pratiques qui unissent en une même communauté morale, appelée Eglise, tous ceux qui y adhèrent » Les formes élémentaires de la vie religieuse, 1912 est au cœur de mon sujet.
Le mot religion est dérivé du latin "religio" (ce qui attache ou retient, lien moral,) utilisé par les romains, avant Jésus Christ, pour désigner le culte des démons. Plus tard Lucrèce, Lactance, Tertullien voient son origine dans
"religare" (relier) pour désigner "le lien de piété qui unit à Dieu".
Ainsi, le religieux dans son essence même renferme une idée de lien, d'attache, de « système solidaire » pour reprendre l'expression d'Emile Durkheim.
Mon sujet fait plutôt penser à une sorte de déconnexion du religieux, une séparation entre le religieux et nos sociétés. En effet, s'il faut redouter son retour, cela sous-entend que le religieux ne fait plus partie de notre monde, de l'organisation de nos sociétés.
Il me semble indispensable de faire un petit détour avant de répondre à la question.
En effet, on peut se demander : Retour peut-être, mais retour d'où ? et retour vers où ? Retour d'où, où pouvait-il bien être, où risque-t-il de revenir ? Je dirais retour dans le sens où l'on aurait décidé de séparer le religieux du politique, après processus de sécularisation : effacement,
retour en arrière du religieux, effacement du religieux au profit de valeurs de la démocratie, libéralisme politique.
Pourquoi cette idée de crainte ? Que risquons-nous ?
[...] Certaines sectes qui se réclament retour à des valeurs tradi. Ex : Remise en cause de l'avortement par les mouvements pro-life (influence religion), discours du Pape en Afrique sur le préservatif. Débat sur la Burka en France Le risque majeur demeure alors dans la promiscuité entre religion et politique, ces deux sphères ensemble assurant un contrôle des corps et des esprits des ressortissants d'une société. Rappel des 3 craintes clefs liées à la réputation du religieux en pol : Religion frein au développement, au progrès des hommes Religion édictant des lois, s'imposant = liberticide Religion inadaptée aux évolutions de la société, archaique, retour en arrière sur les acquis sociaux Lorsque l'on observe les travers de cette association, dans l'histoire ou dans l'actualité proche, on peut bien craindre pour nos libertés une religion qui aurait trop d'influence sur le gouvernement de nos sociétés. [...]
[...] Csq sociales et psychologiques de l'enrichissement, du développement. Analyse optimiste : sous l'effet de la croissance économique et de ses conséquences sociales et culturelles, les hommes s'arrachent de plus en plus à leurs préoccupations bassement matérialistes (autrement dit traditionnelles) et tendent de plus en plus à satisfaire leurs besoins d'ordre immatériel (=réalisation de soi, liberté individuelle . ) et que nos sociétés deviennent plus démocratiques. Il remarque qu'il existe bien un lien entre le développement économique (PIB) et glissement des valeurs traditionnelles vers des valeurs rationnelles-légales sans toutefois supprimer les différences religieuses. [...]
[...] Citation de Jacques Prévert Pourquoi craindre le retour du religieux ? Pourquoi avons-nous (tradition libérale) essayé de l'écarter de la sphère politique et étendre le sécularisme un peu partout dans le monde ? I.1) Le religieux en politique, un mélange explosif Lorsque collusion entre politique et religion, alors principaux dangers sont : Frein au progrès, au développement : Le religieux a longtemps été considéré comme un frein au développement, au progrès de l'homme. Tradition des Lumières en France (modèle de la laïcité plus tard) Loi de dieu VS loi des hommes Sciences = combat contre les croyances, la foi raison vs superstitions Développement, progrès possible grâce combat contre la religion, la foi. [...]
[...] Doit rester du domaine de l'intime, croire ou non = liberté. Ex : Pologne, Iran = religions d'Etat Risque pour les acquis sociaux : Tradition, vision archaïque de la religion, inadaptée aux évolutions de la société alors que la politique censée s'adapter à la société. Certaines pratiques parfois remises en question, retour en arrière au nom de la tradition religieuse = attaque de la religion, religion pas seulement croyance mais influence sur le mode de vie, les comportements des hommes. [...]
[...] Marie TRAISNEL Sciences Po Lille - 4ème année PES2 Lecture du temps présent EXPOSE Faut-il craindre un retour du religieux ? INTRODUCTION La religion, entendue comme un système solidaire de croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées, c'est-à-dire séparées, interdites, croyances et pratiques qui unissent en une même communauté morale, appelée Eglise, tous ceux qui y adhèrent Les formes élémentaires de la vie religieuse est au cœur de mon sujet. Le mot religion est dérivé du latin "religio" (ce qui attache ou retient, lien moral,) utilisé par les romains, avant Jésus Christ, pour désigner le culte des démons. [...]
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