J'ai volontairement restreint mon champ de recherches bibliographiques quant au fantastique occidental au seul XIXe siècle. Dans le même esprit et en ce qui concerne la littérature japonaise, je me suis attaché à mettre en valeur les liens qui existaient entre fantastique et bouddhisme, laissant arbitrairement de coté les influences shintoïstes et confucianistes. Nous nous attacherons donc à étudier les différences et les similitudes dans l'interprétation de la religion par les littératures fantastiques occidentale et nippone à travers trois grands axes: La symbolique religieuse, la notion de châtiment et la conception de la mort
[...] Les propos de l'abbé Sérapion, personnage issu d'une nouvelle de Théophile Gautier: La morte amoureuse illustrent parfaitement cette idée lorsqu'il qualifie la prostituée Clarimonde de Belzébut en personne Se faisant, il oppose à la figure de la courtisane démoniaque sa propre condition, celle du représentant de Dieu sur terre et définit la chasteté comme principe de sainteté. Il faut cependant préciser que chez Théophile Gautier la femme, plus qu'un objet de désir, représente l'image de la mère associée au désir sexuel. C'est cet Oedipe qui la condamne, en quelque sorte, à errer dans les ténèbres, la maudire revenant à se distancier d'elle tout en la punissant de sa sensualité. [...]
[...] Conclusion A la lumière de ce qui vient d'être dit, on peut procéder à quelques constatations: Le diable ou son équivalent démoniaque et bouddhique est fréquemment utilisé afin de stigmatiser un comportement, une passion des plus humains. Le personnage coupable, aux yeux de l'auteur et/ou de la société, d'une telle attitude, se verra alors puni par un châtiment qui peut prendre l'allure d'une parabole divine. Enfin, le revenant et plus particulièrement le revenant occidental, de par sa vie après la mort, satisfait dans une certaine mesure au désir d'immortalité de l'inconscient collectif. Ouvrages de référence Shuichi Kako: Histoire de la littérature japonaise, tome I et II Vax Louis: La séduction de l'étrange Lovecraft H. [...]
[...] Fantastique et religion dans les littératures Occidentale et Japonaise Introduction Afin qu'un corpus aussi vaste n'égare et ne disperse mon commentaire dans des horizons par trop diversifiés, je n'ai abordé que trois des thèmes que je jugeais les plus importants relatifs à ce sujet. Pour des raisons similaires j'ai volontairement restreint mon champ de recherches bibliographiques quant au fantastique occidental au seul XIXe siècle. Dans le même esprit et en ce qui concerne la littérature japonaise, je me suis attaché à mettre en valeur les liens qui existaient entre fantastique et bouddhisme, laissant arbitrairement de coté les influences shintoïstes et confucianistes. [...]
[...] Le choix est fait, le pacte scellé et les jours de l'ange sans rayon véritable Faust balzacien sont désormais comptés, chaque désir le rapprochant inexorablement de la mort. En matière de dénouements aux allures de châtiment divin, le roman gothique s'est indéniablement posé en maître. Varney le vampire, Carmilla, Dracula: Autant de personnages représentant le mal à l'état pur et qui seront impitoyablement châtiés pour leur blasphème. Pourtant si l'on s'interroge sur la nature même des fantômes et des morts- vivants d'un point de vue théologique, on s'aperçoit qu'ils sont dans la logique chrétienne des âmes en peine N'appartenant ni au monde terrestre ni à l'au-delà, les premiers sont des esprits privés d'enveloppe charnelle, tandis que les seconds sont des corps indûment habités par leur âme revenue du purgatoire, des revenants en corps Exclus du salut, ils devraient susciter, en toute logique, d'avantage la pitié que l'effroi et le rejet. [...]
[...] Pénétré de la vérité que tout n'est qu'illusion, il se fond dans le nirvana . Il convient toutefois de nuancer ce propos puisque l'on trouve dans les Contes de la pluie et de la lune un personnage obsédé par l'idée de la mort: Le moine Shingon du Capuchon bleu. Le décès de son disciple, dont il s'était épris, va le rendre fou de douleur et le conduire à refuser la réalité de sa mort. Il faut bien entendu comprendre cette attitude comme une expérience négative puisqu'elle va le conduire aux pires excès et notamment au cannibalisme nécrophage. [...]
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