Il peut paraître inattendu au premier abord d'associer la sphère religieuse à celle de l'économie et des affaires. Pourtant le monde actuel, largement sécularisé, voit renaître le fait religieux. Dans une certaine mesure, les dérives et les scandales récents qui ont animé le monde économique et financier participent à ce renouveau, les individus recherchant dans les sagesses et les enseignements religieux une éthique oubliée par les règles de la vie des affaires.
Il conviendrait alors de s'interroger sur l'influence des religions : les enseignements et les propositions religieux contribuent-ils à l'éthique économique et des affaires, et si oui, dans quelle mesure ?
[...] Une vision utopique Pourtant, la diversité des philosophies et des enseignements religieux, éléments culturels fondamentaux d'une société, semble condamner toute perspective d'harmonisation éthique dans la vie économique et dans la vie des affaires. Une harmonisation des règles éthiques appellerait nécessairement une globalisation (on pourrait alors se demander à partir de quel modèle) voire d'une aseptisation des traditions et des préceptes religieux que les croyants ne seront sans doute pas prêts à accepter quel que soit l'enjeu en matière d'éthique économique. [...]
[...] Enfin, le financement commercial avec marge bénéficiaire ou Mourabaha concerne l'achat de marchandise par la banque qu'elle revendra à l'entreprise avec une marge bénéficiaire (source fleurislam.net). L'éthique commerciale islamique considère donc que le préteur et l'emprunteur doivent être liés directement : les pertes ou les bénéfices les concernent tous les deux. Ici l'éthique commerciale dispensée cherche à éviter toute relation de supériorité, de servitude entre deux agents économiques qui ont besoins de capitaux. Nous allons maintenant étudier un exemple d'éthique des affaires selon le Judaïsme. Notre actualité est tachée de nombreux délits d'initiés concernant de la rétention d'information. [...]
[...] Il existe différents courants de pensée selon lesquels l'éthique des affaires a plus ou moins sa place dans l'entreprise. Selon business ethics l'éthique permet d'améliorer la productivité. Elle est bénéfique pour l'entreprise aussi bien pour son bon fonctionnement que pour ses relations avec les agents économiques qui l'entourent. Une entreprise étant constituée d'individus, ce n'est que mieux s'ils se respectent et s'entendent. A l'inverse, M. Friedman, considère que l'unique but de l'entreprise est de faire du profit et que, donc, l'éthique n'a pas de rôle à jouer. [...]
[...] Finalement, il est essentiel de retenir que toutes les religions, de par leurs fondements, tendent à véhiculer des attitudes plus morales, et par conséquent favorables à la constitution d'une éthique économique et d'une éthique des affaires. B. Etudes de cas Notre premier exemple d'éthique commerciale ayant pour source une religion concerne l'usure dans l'Islam. Dans le Coran, les principes fondateurs de l'éthique commerciale sont la transparence et l'équité : selon ces principes, le prêt à intérêt est formellement interdit, quel que soit son taux. [...]
[...] Donc les enseignements et les propositions des religions peuvent aider à l'élaboration d'une éthique économique ou une éthique des affaires, mais ne peuvent être les références uniques. Synthèse du dossier d'ECS Aujourd'hui, la logique économique domine ; pourtant, le monde des affaires est régulièrement éclaboussé par des scandales. Ainsi, la question d'une éthique dans la sphère économique se pose de plus en plus. Notre dossier essayera donc de répondre à la question suivante : les religions peuvent-elles favoriser l'introduction d'une éthique dans le monde économique ? [...]
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