Toujours plus nombreuses à prendre part à la vie de la société, les femmes sont aussi présentes dans l'Église. Elles veulent plus s'impliquer dans la gestion de l'Église, accéder à plus de responsabilités. Mais cette aspiration n'est pas toujours comprise, accueillie, acceptée. C'est alors toutes désabusées que certaines femmes se reconnaissent dans le propos qui serait de Florence Nightingale, une femme inventive et énergique : « J'ai offert à l'Église mon cœur, mon cerveau et mes bras : elle m'a conseillé de faire du crochet dans le salon de ma mère. »
[...] En particulier, la déesse Isis, fort en honneur dans les milieux grecs d'Egypte, était vénérée comme étant celle qui rend les hommes et les femmes égaux. De cette manière, la religion contribua de manière forte à l'accréditation de l'égalité entre les deux sexes. Ainsi donc, l'Alexandrine sous la poussée de ces trois facteurs peut jouir de plus de liberté et de considération. Elle peut désormais assister aux banquets et le droit privé accroit considérablement ses capacités. En effet, la nécessité de la présence d'un kurios[9] bien que nécessaire quand la femme contracte une obligation conformément aux formes traditionnelles du droit grec, sera assouplie- par exemple, la femme ayant eu trois enfants en est dispensée- puis disparaitra totalement au IIIè siècle. [...]
[...] Pour Jean-Paul II, il ne s'agit pas seulement d'une ‘‘aide'' pour agir, pour ‘‘soumettre la terre'' (cf. Gn1,28) mais de la compagne de vie à laquelle l'homme peu s'unir, devenant avec elle seule chair'' et abandonnant pour cela père et sa mère'' (cf. Gn2,24) Cette assertion montre que l'homme et la femme sont faits l'un pour l'autre et doivent vivre dans l'harmonie, la paix comme l'exprime la nudité dans laquelle Adam et Eve vivaient sans honte l'un devant l'autre. Il en ressort que le corps marqué du sceau de la masculinité et de la féminité est capable de vivre l'amour agapè. [...]
[...] Cette dernière formation eut lieu à Alexandrie[2] où il s'établit et ouvrit une école philosophique chrétienne comme celle de Justin (vers 100-165) à Rome. Son apologie de la foi chrétienne et ses traités de morale nous le révèlent comme un auteur au fait de la science et des mœurs de la ville d'Alexandrie[3]. Aussi aborderons-nous la conception de la femme dans la société alexandrine à travers son statut social et sa valeur morale. Elle nous aidera à saisir, un tant soit peu, le contexte général d'où jaillit la pensée de Clément d'Alexandrie sur la femme. [...]
[...] Le Créateur affirme qu'il n'est pas bon que l'homme soit seul (cf. Gn2,18). Et tant que son alter ego n'est pas crée, l'homme fait l'expérience de la solitude. Seule la femme créée par Dieu fait jaillir de sa bouche des paroles d'émerveillement (Gn2,23). Elle seule lui permet d'entrer en communication, car elle est à sa hauteur, une personne de la même nature que lui : c'est la chair de sa chair, l'os de ses os. En effet, Eve est l'aide assortie à Adam et promise par Dieu. [...]
[...] [20]Jean-Paul BROUDEHOUX, Mariage et famille chez Clément d'Alexandrie , p.142. Clément d'Alexandrie, Le Pédagogue, I,10, in http://www.jesusmarie.com du 12/04/2009. Idem, Stromates, IV 4-60.cité par Jean-Paul BROUDEHOUX, Mariage et famille chez Clément d'Alexandrie , p.144. Cf. Jean-Paul BROUDEHOUX, Mariage et famille chez Clément d'Alexandrie , p.145. Cf. Ibid., p.56. Cf. Ibid., p.148. Clément d'Alexandrie, Le Pédagogue, III in http://www.jesusmarie.com du 12/04/2009. Ibid., II Ibid., II Cf. [...]
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