Le concile Vatican II à travers sa constitution « Gaudium et Spes » montre que l'Église est solidaire des préoccupations de l'homme. « Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n'est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur ».
L'Église est dans le monde, elle suit avec beaucoup d'intérêt tous les événements qui s'y déroulent. Mais elle n'est pas du monde parce que tournée vers le Christ. Elle est ordonnée pour être au service de tout l'homme et de tout homme, participant ainsi au salut du genre humain. En tant qu'experte en humanité, l'Église a son mot à dire sur les questions de la vie de l'homme et de son environnement.
[...] en vue d'influencer le pouvoir établi. Dans le quatrième et dernier stade, la politique serait la lutte pour la conquête du pouvoir dans un Etat. C'est la politique entendue au sens de gestion du pouvoir, celle-ci est une profession. L'Eglise dans sa vocation d'enseignante, et d'institution morale fait la politique dans la logique du deuxième stade énoncé ci-dessus. L'Eglise n'est pas dans le monde en étant passive. Elle s'occupe du bien-être de l'homme et donc gère les hommes qui sont aussi dans la cité. [...]
[...] Mais elle n'est pas du monde parce que tournée vers le Christ. Elle est ordonnée pour être au service de tout l'homme et de tout homme, participant ainsi au salut du genre humain. En tant qu'experte en humanité, l'Église a son mot à dire sur les questions de la vie de l'homme et de son environnement. Les questions relatives à l'engagement de l'Eglise en matière politique ne cessent de se poser aujourd'hui et les débats en ce sens ne font pas défaut. [...]
[...] L'Eglise a-t-elle la possibilité de faire de la politique ? Politique et Eglise font-elles bon ménage ? Si l'Eglise intervient dans la politique, quel doit être le genre de cette politique ? De son étymologie grecque politikos traduite littéralement par «cité le terme politique renvoie au fait qui concerne la cité, la société. La politique est à envisager sous plusieurs perspectives. Le jugement qu'on porte sur une action politique est fortement tributaire de l'angle sous lequel on la perçoit. Selon Madonna Kolbenschlag on peut distinguer quatre stades du terme politique. [...]
[...] Tout ce qui concerne la dimension sociale, économique et politique de ces chrétiens et de la société n'étant pas du ressort de l'Eglise. Si donc le même chrétien pour qui l'Eglise a charge d'âme venait à avoir faim, à être victime d'injustice et d'oppressions, venait à être foncièrement humilié et bafoué dans son intégrité physique, cela ne devrait nullement concerner l'Eglise. Cette vision est assez tendancieuse et réductrice dans la mesure où elle enferme exclusivement l'Eglise dans les carcans du culte. Le salut apporté par le Christ assume toutes les dimensions de l'homme. L'homme n'est pas que spirituel, il est aussi matière. [...]
[...] Ils sont engagés dans la vie de la cité ; la vie de la cité, c'est la politique : non pas celle des formations partisanes qui présentent des programmes afin de faire élire des représentants qui assumeront le gouvernement de la cité, mais en un sens plus large, celle qui englobe les dimensions économique, sociale L'Eglise ne fait pas la politique en militant dans un parti en faveur d'un candidat quelconque pour qu'il soit présenté à des élections. Elle ne fait pas non plus une course à l'accession au pouvoir. L'enseignement de l'Eglise sur la politique date de plusieurs siècles et s'adapte à chaque époque. Mais il est fondamental de comprendre que la mission de l'Eglise qui lui a été confiée par le Christ n'est pas politique, ni économique, ni sociale, mais religieuse (cf. Gadium et Spes n°42). [...]
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