Le 9 novembre 1846, Pie IX in Qui Pluribus fustige « ces hommes qui livrés à des passions détestables, et sous prétexte de favoriser le progrès humain mettent tout en œuvre pour détruire la foi, la soumettre à la raison et pervertir la parole divine ». De cette Encyclique se dégage la crainte de l'Eglise face au progrès issu des avancées scientifiques. En effet de 1850 à 1914, l'Eglise se retrouve face à la science.
Dans une Europe multiconfessionnelle, l'Eglise romaine catholique, comptant le plus grand nombre de fidèles en Europe est la plus durement confrontée à la question de la science et de ses progrès. En effet la science, qu'il s'agisse des sciences humaines ou de la nature, est en plein progrès et s'impose dans les sociétés avec de plus en plus de certitudes de 1850 à 1914. Cette période est marquée par de grands changements. En 1850 au lendemain du printemps des peuples, dans un contexte d'émancipation des autorités tutélaires aussi bien politiques que religieuses, les découvertes scientifiques sont nombreuses et révolutionnent la perception du monde souvent organisé par la religion et les Ecritures.
L'année 1914 marque une césure due au déclenchement de la Première Guerre mondiale, mais aussi à la mort de Pie X (1903-1914), successeur de Léon XIII (1878-1903) et Pie IX (1846-1878).
Si déjà avec les découvertes de Galilée ou Copernic, l'Eglise catholique romaine encadre la science, elle reste une institution jusque-là peu contestée. Désormais elle doit faire face aux avancées scientifiques qui contredisent ses fondements. Un combat s'annonce entre deux forces qui paraissent,à priori, incompatibles : c'est la foi contre la raison, la croyance contre le scientifiquement prouvé.
Aussi, comment l'Eglise fait-elle face au progrès de la science de 1850 à 1914 ? L'Eglise romaine catholique est-elle dans le refus, l'acceptation ou l'intégration des découvertes scientifiques?
[...] Ne parvenant pas à encadrer la science pour justifier les écrits de la Bible, l'Eglise durcit sa position face au progrès de la science de 1850 à 1914. Si la réaction de l'Eglise face à la science varie en fonction des souverains pontifes, sa position est plutôt réactionnaire cherchant à protéger son dogme et ses institutions. Cependant une minorité au sein du clergé, travaille pour le renouvellement du dogme et de la foi à la lumière des découvertes scientifiques. La contestation de l'Ecriture par la science est annonciatrice et significative du recul de l'Eglise dans la société et atteste du désenchantement du monde Ce processus de critique n'est qu'une étape et peu à peu les sociétés se dégagent de l'emprise de l'autorité religieuse, à l'image de la France, pourtant fille aînée de l'Eglise catholique qui dès 1905 adopte une loi sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat. [...]
[...] La volonté honnête de certains membres du clergé de concilier foi et science avorte, la science catholique devient un moyen pour l'Eglise encadrer et de contrôler la science, ce à quoi elle s'exerce également en réglementant le rapport entre foi et raison. La réglementation du rapport entre foi et raison ou la subordination de la raison à la foi. L'Eglise multiplie les tentatives pour réglementer le rapport entre foi et raison, et tente ainsi de concilier foi et science. La première réglementation du rapport entre foi et raison date de 1870. [...]
[...] Les tentatives de l'Eglise d'intégrer la science se relèvent être une simple subordination de la raison à la foi et au dogme qui se présente comme infaillible. La science échappe à l'Eglise et de cet échec, naît une division au sein de la communauté religieuse, face à la question du progrès scientifique, qui se déchire entre modernisme et intégrisme. La communauté religieuse divisée face à la question de la science : entre modernisme et intégrisme. (années1890-1914) Les tentatives de l'Eglise d'encadrer la science échouent. [...]
[...] Un combat s'annonce entre deux forces qui paraissent,à priori, incompatibles : c'est la foi contre la raison, la croyance contre le scientifiquement prouvé. Aussi, comment l'Eglise fait-elle face au progrès de la science de 1850 à 1914 ? L'Eglise romaine catholique est-elle dans le refus, l'acceptation ou l'intégration des découvertes scientifiques? Les fondements dogmatiques de l'Eglise sont remis en cause et concurrencés par les progrès de la science. L'Église romaine catholique tente dans un premier temps d'encadrer la science, mais néanmoins se trouve confrontée à une division de la communauté religieuse entre modernistes et intégristes. [...]
[...] Les fondements dogmatiques de l'Eglise remis en cause et concurrencés par la science : le progrès contre la foi et la foi dans le progrès. (années 1850- fin des années 1860) Les progrès de la science remettent en cause les fondements mêmes de l'Eglise catholique romaine. De plus, déjà fragilisée, elle est concurrencée par une nouvelle croyance ; la foi dans le progrès. Les progrès de la science en contradiction avec l'Ecriture et le dogme catholique La science connaît de véritables avancées dans les années La recherche scientifique devient une affaire de spécialistes et échappe à l'Eglise ; s'il reste des savants catholiques, à l'image de Pasteur ou Le Verrier, ce sont des laïcs. [...]
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