Eglise catholique, modernité, soeurs ennemies, aggiornamento conciliaire, Vatican II, Église moderne
En 2009, la France ne comptait que 5% de catholiques pratiquants selon un sondage IFOP pour le JDD. Ce faible pourcentage, alors que 65% des Français se déclarent catholiques est une illustration forte de l'état actuel des sociétés occidentales, largement déchristianisées et sécularisées, voire laïcisées dans le cas de la France, et de leur rapport aux religions en général.
[...] Au contraire, les prises de positions des évêques français à propos des Rom l'année dernière et la condamnation à demi-mots du sort qui leur était réservé par le pape, la reconnaissance de l'utilité du préservatif dans certains cas très restreints par Benoit XVI dans le livre La Lumière du monde ou encore la réaffirmation très récente de la non culpabilité des juifs dans la mort du Christ à l'occasion du deuxième tome de son ouvrage sur Jésus, ont été largement salués et très favorablement accueillis par l'opinion mondiale. Parmi les critiques : l'Église serait dépassée, incapable de répondre aux problématiques actuelle posées par la société, voire dangereuse dans son analyse et son traitement du SIDA. Pour beaucoup, elle n'a pas su s'adapter à la modernité. [...]
[...] Dieu lui-même ayant conclu cette alliance, il n'est pas possible de la révoquer. Dans Matthieu Que l'homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni Il ne lui semble donc pas permis d'autoriser la sexualité hors mariage ou le divorce. De nombreux autres exemples pourraient être trouvés mais ceux-là m'ont paru les plus explicites et les plus utiles car les plus contestés. Si l'Église catholique souhaite adapter son discours aux hommes de son temps pour qu'ils en aient une meilleure compréhension, elle ne peut le modifier en fonction des modes et des revendications sociales et historiques sans risquer selon elle d'abîmer le dépôt de la foi. [...]
[...] L'Homme se voit confier une mission et une responsabilité particulière vis-à-vis de la Création, ce qui n'est pas sans rappeler la question si brulante de l'écologie. Pour Luc Ferry, le christianisme est également une éthique de la liberté. Selon lui, l'enseignement du Christ nous apprend que la valeur morale d'un être dépend non pas des dons naturels qu'il a reçus au départ, mais de ce qu'il en fait ; et Saint Paul nous rappelle que seule la foi sauve et non pas les actes. Paul Valadier nous explique également que les Evangiles portent en eux les prémices de la sécularisation. [...]
[...] Elle est tributaire de ce dépôt de la foi que lui a confié le Christ lorsqu'il l'a établit par ses Apôtres. Ainsi nous pouvons comprendre les réticences de l'Église à adapter son discours à celui de nos sociétés. C'est notamment le cas en terme de mœurs. On trouve beaucoup de revendications, parfois même à l'intérieur de l'Église, pour un assouplissement des recommandations de l'Eglise à propos de la sexualité, de la contraception et de l'avortement. Or, pour l'Église catholique, ce discours ne lui appartient pas. [...]
[...] Ce processus n'a cependant rien d'évident. Quanta Cura, encyclique majeure du milieu du XIXe siècle, donnée le 8 décembre 1864 par Pie IX condamne les principales doctrines politico- religieuse de son siècles : naturalisme, rationalisme, laïcisme, libéralisme et socialisme. En annexe, le Syllabus Errorum établit une liste de 80 affirmations contraires à la doctrine de l'Église et clairement condamnées. Inscrutabilis donnée par Léon XIII en 1878 met en garde contre les dangers de la société moderne et Pascendi en 1907 est l'occasion pour Pie X de condamner le modernisme dans l'Église, ce courant de pensée qui souhaite accorder l'enseignement de l'Église avec la modernité, notamment en matière historique. [...]
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