Religion, miséricorde, prisonniers, jugement dernier, dignité humaine, droits humains, solitude humaine, bannissement, Ancien Testament, Nouveau Testament, spiritualité
L'attention ou le regard du coeur accordé à ce qui, dans les relations entre les hommes, est à la périphérie, ignoré, méconnu, rejeté, indifférent et méprisé caractérise sans doute l'attitude de miséricorde de Dieu dont Jésus est l'incarnation humaine. L'on comprend dès lors pourquoi pour le Christ et la parabole du jugement dernier récapitule les situations de détresse et surtout de solitude radicale de l'homme. Celle-ci se remplit par la présence consolatrice de l'autre que rend possible la visite. La prison en est un lieu d'expérience particulière et marquante : lieu de solitude, de privation et donc de déni légal de la dignité humaine et des droits humains.
[...] De fait, et pour cause du point de vue de Dieu, il n'est pas bon que l'homme soit seul (Gn 2,18). La visite au prisonnier, outre la présence, l'assistance humaine, spirituelle, morale, matérielle assurée, devra inclure, mettre en exergue, sauvegarder et promouvoir surtout la dignité divine radicale de l'homme et le respect strict des droits qui y sont attachés. Alors, elle exprimera toute la vérité et la profondeur de la visite miséricordieuse de Dieu. A tout homme, dans son histoire. [...]
[...] Quelle attitude préconise Dieu dans sa parole face au prisonnier ? II - L'attitude chrétienne face au prisonnier L'attitude des chrétiens face au prisonnier découle de celle de Dieu lui- même qui tant dans l'Ancien que dans le Nouveau Testament se préoccupe, s'occupe de ce dernier et recommande que son fidèle en fasse autant. La Bible connaît et le terme et la réalité de la prison. On la nomme la fosse la maison de la fosse (bet habor), ou la maison des liens, des liés. [...]
[...] I - La prison, une expérience et une épreuve de solitude humaine radicale Quelles que soient les diverses formes qu'elle peut revêtir chez les peuples dans le monde et à travers l'Histoire, la prison est la mise à l'écart privative de l'individu par la communauté. Elle est la réduction à l'état solitaire de la personne qui, par nature, a vocation communautaire. Ayant commis un acte anti-humain et anti-social ou ayant perdu dans un conflit politique ou militaire, le prisonnier se voit retirer tous ses droits humains fondamentaux. Il est socialement dénudé, privé de reconnaissance et de protection. [...]
[...] Mais de manière plus profonde et plus personnelle, Dieu manifeste sa sollicitude vis-à-vis des prisonniers, de ceux qui sont tombés dans la faute, lui qui ne veut pas la mort du pécheur, maïs sa conversion et sa vie. Ce qui caractérise Dieu, même face au malfaiteur emprisonné, c'est son amour sans limite ni frontière que ne saurait ni décourager, ni arrêter le mal fait par l'homme. Pour Dieu, l'homme, notamment le prisonnier, quelle que soit la faute commise, demeure son image et sa ressemblance, objet de son amour, digne de sa miséricorde inconditionnelle. [...]
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