Saturne africain est une des divinités les plus importantes en Afrique romaine, notamment entre le IIe et le IVe siècle apr. J.-C.. Saturne n'est pas une divinité majeure dans le panthéon romain, mais c'est le dieu solaire carthaginois Baal-Hammon qui survit sous ce nom latin comme le montre la perpétuité des sacrifices humains décrits dans l'Apologétique de Tertullien.
Le culte de Saturne africain ainsi que ses fidèles et les monuments destinés à son culte ont été étudiés par Marcel Le Glay à travers des stèles et les ex-voto retrouvés par milliers comportant ou non des inscriptions. Ces inscriptions et ces stèles ont toutes été crée après la conquête de l'Afrique du Nord par Rome. Si après la chute de Carthage en 146 av. J.-C., les Romains contrôlent politiquement le territoire, on peut demander dans quelle mesure le culte voué à Saturne africain a-t-il été romanisé.
Les dédicaces à Saturne se font sous la forme de stèles et d'inscriptions qui donnent des informations sur les dédicants. Ces dédicaces révèlent que le sacrifice humain est un acte du culte essentiel malgré sa substitution progressive, ce qui montre que la religion indigène et la religion romaine se traversent et se transforment progressivement.
[...] J.-C.-439 ap. J.- C., Paris, Ellipses LE GLAY Marcel, Saturne africain : monuments. Afrique proconsulaire, Paris, Editions du centre national de la recherche historique LE GLAY Marcel, Saturne africain : monuments. Numidie-Maurétanies, Paris, Editions du centre national de la recherche historique, 1966. [...]
[...] Saturne a donc une double fonction, il est facteur d'intégration mais il est aussi facteur de résistance. La revalorisation de Saturne par Rome permet de satisfaire les besoins des fidèles africains tout en gardant une façade romaine. Enfin les témoignages chrétiens annoncent le déclin du culte consacré à Saturne au IVe siècle, mais lors de la reconquête de l'Afrique par Justinien (VIe siècle), Saturne a encore des fidèles. Bibliographie BENABOU Marcel, La résistance africaine à la romanisation, Paris, Edition la découverte pages. CORBIER Paul, GRIESHEIMER Marc, L'Afrique romaine av. [...]
[...] Dans certaines inscriptions il est écrit le seigneur saint Saturne et d'autres sont consacrées à Saturne Auguste on retrouve ce titre sur les dédicaces et les ex-voto à partir de l'époque impériale. Ce titre montre la suprématie de Saturne sur les autres dieux. Comme on le voit sur les stèles, Saturne a avec lui plusieurs attributs, il a dans sa main droite une harpé (un instrument en forme de serpe). Cette faucille n'apparait jamais sur les stèles puniques ni sur celles de l'époque numide car elle vient de Rome, symbolisant le paysan et l'agriculture. [...]
[...] Le culte de Saturne africain Introduction Saturne africain est une des divinités les plus importantes en Afrique romaine, notamment entre le IIe et le IVe siècle après JC. Saturne n'est pas une divinité majeure dans le panthéon romain, mais c'est le dieu solaire carthaginois Baal-Hammon qui survit sous ce nom latin comme le montre la perpétuité des sacrifices humains décrits dans l'Apologétique de Tertullien. Le culte de Saturne africain ainsi que ses fidèles et les monuments destinés à son culte ont été étudiés par Marcel Le Glay à travers des stèles et les ex-voto retrouvées par milliers comportant ou non des inscriptions. [...]
[...] Dans la partie supérieure il y a généralement Saturne assis sur un lion, c'est le registre céleste. Dans le registre médian il y a le dédicant et la dédicante, séparée par un autel. Enfin dans le troisième registre est présent un taureau ou un bélier, c'est la victime prévue pour le sacrifice en faveur de Saturne par les dédicants. Ces stèles ont à la fois une valeur commémorative, et sont également une demeure pour Saturne. En effet les stèles ont la forme d'une façade de temple. [...]
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