La période que l'on qualifie de « moderne » s'étend du milieu du XVIIIe à la fin du XIXe siècle dans les pays occidentaux : elle marque le passage d'une société traditionnelle d'Ancien Régime à une société nouvelle. Ses bornes chronologiques coïncident avec l'affirmation d'un courant de pensée puis par la suite d'un contenu idéologique très fort.
Le courant moderne naît de la réflexion des philosophes du siècle des Lumières, qui privilégient l'usage de la raison face à l'obscurantisme et aux préjugés de leur temps. Tout doit être observé à travers un prisme critique, puis confirmé ou infirmé. La modernité connaît des composantes multiples, car elle transforme totalement la société en s'opposant à la tradition. En termes politiques, l'individu –notion qui apparaît à cette époque – se voit reconnaître une autonomie et une liberté, le droit d'exercer un jugement.
La modernité est également accompagnée d'une transformation de la société, à la fois technique et intellectuelle. Les sciences, qui s'appuient sur l'expérience, sont un outil très puissant, et le raisonnement scientifique qui cherche à déterminer de façon expérimentale ce qui est vrai, est appliqué à d'autres disciplines, comme l'économie par exemple.
Culturellement enfin, la modernité se traduit par de nombreuses remises en question qui touchent inévitablement la sphère religieuse. Cependant, il faut bien noter que les croyances ne se limitent pas aux religions seules, mais qu'elles prennent également en compte d'autres formes de pratiques qui apparaîtront notamment au cœur du XIXe siècle.
Dès lors, face à un monde qui change et la remise en cause d'un certain nombre des fondements traditionnels de la société, comment les croyants parviennent-ils à s'adapter à la modernité ? Nous verrons tout d'abord que les religions subissent des attaques directes et sont confrontées à des changements auxquels elles peinent à réagir, avant de constater qu'il ne saurait s'agir d'un déclin irrémédiable.
[...] Cependant il y une ouverture progressive des croyants au monde moderne, plus ou moins timide selon les religions La nécessité apparaît aux Eglises/croyants de s'ouvrir Sur l'Etat : Pour les catholiques l'évolution se fait d'abord à travers le mouvement libéral qui se développe au XIXe siècle avec des figures porteuses tels que Lamennais (journal L'Avenir, ayant pour devise Dieu et Liberté ou encore l'abbé Rosmini Serbati (Les cinq plaies de l'Eglise). Parmi les principaux thèmes de ce mouvement, on retrouve : - La défense des nationalités et des peuples (cf. encouragement de l'unité italienne autour du Piémont contre l'avis de Pie IX) - La défense du principe politique de séparation de l'Eglise et de l'Etat (Montalembert : L'Eglise libre dans l'Etat libre L'Eglise s'est opposée à ce mouvement jusqu'à l'avènement du Pape Léon XIII en février 1878. [...]
[...] Les croyants face à la modernité: crispations et élans La période que l'on qualifie de moderne s'étend du milieu du XVIIIe à la fin du XIXe siècle dans les pays occidentaux : elle marque le passage d'une société traditionnelle d'Ancien Régime à une société nouvelle. Ses bornes chronologiques coïncident avec l'affirmation d'un courant de pensée puis par la suite d'un contenu idéologique très fort. Le courant moderne naît de la réflexion des philosophes du siècle des Lumières, qui privilégient l'usage de la raison face à l'obscurantisme et aux préjugés de leur temps. [...]
[...] Les nombreux conflits entre la tradition et la modernité : l'affaiblissement des églises A. Le fait religieux souffre en partie d'une inadéquation entre ses positions spirituelle et intellectuelle et celles du monde moderne. (Crispation au sens psychologique du terme) Le développement des sciences marginalise l'autorité religieuse. La modernité s'appuie sur le développement des sciences. L'opposition science/religion existe depuis longtemps (ex : Galilée en 1633), mais le développement important de la recherche scientifique au XIX° siècle crée un véritable conflit d'idéologies, entre le dogme religieux et le rationalisme moderne. [...]
[...] Par conséquent, alors que dans un premier temps, les religions établies peinent à s'adapter aux évolutions induites par la modernisation des sociétés occidentales, celles-ci prennent progressivement conscience de la nécessité d'une transformation, dans leurs structures et leurs mentalités. Dans ce mouvement de modernisation des religions, le monde protestant est plus en avance que l'Eglise catholique, à l'organisation centralisée. A la même époque, si l'on remarque une certaine déprise religieuse parmi la population (principalement dans les villes qui se développent avec la révolution industrielle), apparaissent de nouvelles formes de spiritualité. [...]
[...] En 1853 pour la première fois aux Etats Unis, on fait tourner des tables. Aux Etats Unis, de nouvelles religions, voire des sectes découlant du protestantisme se développent : L'Eglise de Jésus-Christ l'Eglise des saints du derniers jours : les Mormons, les Adventistes du 7eme jour et les Témoins de Jéhovah En outre, on observe un fort développement du catholicisme, du fait de l'immigration irlandaise. L'imprégnation religieuse est donc plus forte qu'en Europe. En Angleterre on assiste au même phénomène avec le développement du méthodisme fondé au XVIIIe siècle par un grand prédicateur anglais protestant, John Wesley. [...]
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