La morale du fort est la morale noble, qui cherche à développer sa puissance et ses vertus personnelles et un esprit libre tandis que la morale du faible est la morale du ressentiment, une abdication de la réflexion autonome. La pitié est un élément de destruction car elle favorise le faible. La morale du faible et la pitié font du christianisme une religion de la décadence et de la haine. Par la foi, l'homme se soumet au prêtre censé détenir la morale absolue. L'homme ne voit de la vertu que ce le prêtre veut bien lui montrer. Par l'espérance, le christianisme devient une religion de la souffrance et du mensonge, elle permet à l'homme de supporter ce qui lui arrive sur Terre. Cela lui permet de mieux ingurgiter l'irréalisme du dogme chrétien. Le christianisme est une religion de l'irréalité. Le christianisme est aussi une religion de la haine. Les martyrs sont le signe d'une prétendue noblesse d'âme. En réalité, leur canonisation est le signe d'un refus de la vie, d'une sanctification de la souffrance et d'un fanatisme violent. Quant aux saints, aux moines, aux évangélisateurs, ils mènent une vie qui est une négation du corps et de la santé, un rejet de la joie des sens, une flagellation de soi-même.
[...] En Espagne, les rois catholiques Ferdinand d'Aragon et Isabelle la Catholique achèvent la Reconquista en 1492 contre l'Islam et signent ainsi une certaine cohésion du territoire ibérique. En Allemagne, le protestantisme aboutit à une révolution sociale qui dépasse la volonté même de Luther. Max Weber montrera dans L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme que ce même protestantisme irrigue le puritanisme des premiers colons américains, plaçant dans la réussite personnelle le dessein de Dieu. L'Eglise anglicane permet à Henri VIII de se détacher de l'autorité du pape et donc d'acquérir une indépendance nationale tout en conservant l'orientation religieuse du pouvoir. [...]
[...] Le christianisme veut s'associer au socialisme, une volonté réaffirmé dans l'encyclique Quadragesimo Anno de Pie XI (1931) Un engagement politique L'Eglise continue à jouer un rôle politique dans la société après la révolution, en appelant au vote par exemple. Malgré la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905, les corporations chrétiennes se forment en bénéficiant du droit d'association. Au XXème siècle, l'Eglise est confronté à de nouveaux enjeux, notamment nationaux. Le christianisme doit alors tenter de se détacher de ses cadres traditionnels, c'est ainsi que l'Action catholique critique l'Action française de Maurras ou que l'Eglise essaie de prendre ses distances par rapport aux politiques coloniales. Le christianisme continue à jouer un rôle dans les débats politiques. [...]
[...] Quant aux saints, aux moines, aux évangélisateurs, ils mènent une vie qui est une négation du corps et de la santé, un rejet de la joie des sens, une flagellation de soi-même. Deux figures antithétiques : Jésus et Paul Les deux figures antithétiques du christianisme sont Jésus et Paul. Jésus ne voulait pas remettre en cause la réalité qui l'entourait mais les vérités intérieures. L'amour qu'il prône est plutôt une absence de haine. Il n'y a ni foi ni croyance en un au-delà chez Jésus mais plutôt une sorte d'ingénuité. [...]
[...] Le fondement de la critique de Marx est que ce n'est pas la religion qui fait l'homme mais l'inverse. L'Etat, la société dans lesquels vit l'homme l'amènent à créer une conscience inversée de ce monde, la religion. La religion est la théorie générale de ce monde [ ] sa sanction morale, son complément solennel, sa consolation et sa justification universelle Elle est donc une création fantastique de l'être humain qui lui permet de supporter sa vie réelle. Elle est donc le signe de la détresse de l'homme. [...]
[...] La morale du faible et la pitié font du christianisme une religion de la décadence et de la haine. Par la foi, l'homme se soumet au prêtre censé détenir la morale absolue. L'homme ne voit de la vertu que ce que le prêtre veut bien lui montrer. Par l'espérance, le christianisme devient une religion de la souffrance et du mensonge, elle permet à l'homme de supporter ce qui lui arrive sur Terre. Cela lui permet de mieux ingurgiter l'irréalisme du dogme chrétien. Le christianisme est une religion de l'irréalité. [...]
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