HGGSP Histoire Géographie Géopolitique et Sciences politiques, classe de Terminale, usages sociaux du patrimoine, exploitation du patrimoine, patrimoine de l'humanité, patrimoine mondial, identité nationale, identité communautaire
L'ensemble des biens communs qualifiés comme appartenant au patrimoine est classifié par des organismes compétents, dont l'UNESCO. Sa charte ratifiée en 1964 à Venise permet à l'organisation de préserver légalement des biens patrimoniaux. La gestion et les conditions de leur préservation dépendent de l'importance que les gouvernements y accordent, mais aussi d'intérêts privés et sociaux, de pratiques sociales. À travers ces pratiques, ce sont les identités régionales, nationales et communautaires, mais aussi le rapport de nos sociétés aux époques passées qui se dessinent.
Si les usages du patrimoine sont surtout un outil d'affirmation pour les puissances, ils ont aussi une importance sociale et permettent de constituer, de préserver les identités nationales et communautaires.
[...] Les monuments, les œuvres d'art et autre formes de patrimoine matériel permettent une transmission de ces techniques aux générations futures. Au vu du rôle primordial du patrimoine ainsi que de l'importance qu'il joue dans notre société, une nouvelle institution transnationale sous-jacente à l'ONU (Organisation des Nations Unies) a vu le jour en 1946 : l'UNESCO (United Nation Educational, Scientific and Cultural Organization). Cette organisation s'inscrit dans le même objectif de paix et de relations diplomatiques que l'ONU, avec pour subtilité la conservation et la sauvegarde du patrimoine dans son ensemble. [...]
[...] Le surtourisme menace définitivement l'existence de la ville de Venise. Face à la fréquentation annuelle du lieu qui est démesurée (un habitant pour 21 touristes en période estivale), les administrations publiques ont instauré un quota de visiteurs étrangers, ont mis en place une politique fiscale plus contraignante pour les touristes (mais aussi les entreprises de croisière de luxe), se sont entendues sur une politique urbaine qui fige l'étalement de la ville, notamment dû aux nombreuses entreprises d'hôtellerie qui souhaitent s'y installer. [...]
[...] Pourtant, le patrimoine ne se limite pas à ces enjeux inter-gouvernementaux mais permet de stimuler et d'affirmer les identités nationales, avec la contribution de l'UNESCO, et permet également la transmission et la préservation des pratiques culturelles propres à chacun. Néanmoins, en observant les perspectives concernant le changement du climat, et, dans la continuité, la destruction d'une grande partie des sites naturels, est-il possible d'envisager une fracture, aussi bien dans les identités culturelles que dans l'économie liée au tourisme des sites naturels ? [...]
[...] Historiquement, la diplomatie culturelle devait « séduire les cœurs et les esprits ». Aujourd'hui, elle est davantage associée à un partage de valeurs communes, une promotion de la diversité culturelle. Le secteur de la culture et les choix faits concernant la préservation des biens patrimoniaux a servi de base à la politique étrangère des Etats « nouveaux », dans le cas de décolonisation ou de proclamation d'indépendances. La stratégie sénégalaise privilégie l'idée de « culture-paix ». Le dialogue culturel international est un pilier de sa politique étrangère. [...]
[...] En conséquent, le patrimoine est un facteur essentiel lors de la construction de l'identité, qu'elle soit régionale ou bien nationale. Ainsi, c'est grâce à la valorisation patrimoine que nous associons par exemple la France à l'idée de la démocratie dû en parti à la préservation de tous les éléments renvoyant à la Révolution française. De ce fait, le patrimoine permet une certaine unité nationale et renforce les liens sociaux entre personnes appartenant à une même culture, cette dernière étant elle-même défini grâce au patrimoine. [...]
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