Chiisme, crise sectaire, musulmans chiites, période médiévale, renaissance, situation politique, sunnisme, religion de minoritaires, partisan, cristallisation partisane, monde musulman, communauté, pratiques rituelles
Selon le spécialiste Antoine Sfeir, « aujourd'hui comme hier, l'intérêt pour le chiisme est lié à sa situation politique. Marqué par de grandes différences avec le sunnisme, notamment sur la possibilité, ou non, d'interpréter les textes sacrés, le chiisme reste une religion de minoritaires » (Sfeir, 2008). De fait, c'est pour cette raison qu'il nous faut comprendre ce que revêt le chiisme dans sa composante à la fois religieuse, mais aussi culturelle et sociétale. En arabe, être « chiite » signifie « un partisan » ou un « supporter ». C'est en référence à Ali, cousin et gendre du prophète Mahomet, qu'un certain nombre d'adeptes considéraient comme son successeur légitime. Cette cristallisation partisane remonte donc à la mort du prophète en 632, c'est-à-dire le moment où il y eut désaccord sur le sort de son successeur et qui provoqua le schisme dans le monde musulman, nous y reviendrons dans la deuxième partie de notre propos.
[...] Le chiisme et la crise sectaire dans la période médiévale Qu'est-ce que le chiisme ? (Les musulmans chiites) Selon le spécialiste Antoine Sfeir, « aujourd'hui comme hier, l'intérêt pour le chiisme est lié à sa situation politique. Marqué par de grandes différences avec le sunnisme, notamment sur la possibilité, ou non, d'interpréter les textes sacrés, le chiisme reste une religion de minoritaires » (Sfeir, 2008). De fait, c'est pour cette raison qu'il nous faut comprendre ce que revêt le chiisme dans sa composante à la fois religieuse, mais aussi culturelle et sociétale. [...]
[...] Le conflit au Yémen et la lutte contre l'Etat islamique en Syrie et en Irak étant devenus les nouveaux champs de bataille entre les deux communautés, alors que la guerre Iran-Irak entre 1980 et 1988 constituaient déjà à cette période un champ de tensions entre les deux communautés, c'est à dire entre le sunnite Saddam Hussein et le chiite Khomeiny. Cependant comme l'affirme Antoine Sfeir, « ce faisant, nous sommes alors conduits, logiquement, à souligner que la menace d'un « axe chiite » entraîné par l'Iran est d'abord un fantasme. Et pourtant, cet axe géopolitique qui réunit Damas, l'Irak, la Libye et le Hezbollah est une réalité. Il pose de véritables questions et fait apparaître des paradigmes nouveaux » (Sfeir, 2008). [...]
[...] L'origine de sa renaissance et ce qu'il en est à notre époque Il est intéressant de comprendre que le retour aux affaires publiques de la communauté chiite en Irak après la fin du régime de Saddam Hussein en 2003 a ainsi galvanisé la communauté chiite dans le monde musulman pour célébrer à Kerbala l'Ashuraa, la fête religieuse, qui signifie « Jour du Souvenir » ou « Commémoration du sacrifice », est l'un des événements les plus sacrés de l'islam, un moment religieux déterminant pour les chiites, la deuxième grande famille de la religion musulmane mais dans un moindre mesure pour les sunnites. Cet événement correspond à la commémoration de l'anniversaire de la mort de l'Imam Hussein que nous avons mentionné plus haut et qui a cristallisé encore plus le schisme dans la religion musulmane. [...]
[...] C'est ce que confirme Sabrina Mervin. Selon elle, « pour la première fois depuis une quinzaine d'années (en 2003), ils (les musulmans chiites) pouvaient observer publiquement des pratiques rituelles spécifiques au chiisme, en Irak. Le fait d'en avoir été empêchés pendant longtemps par le régime baathiste ne leur donna que plus d'ardeur à l'accomplissement du rite. » (Mervin, 2006). Ainsi, cette fête peut résumer à notre avis la renaissance officielle de la communauté chiite dans le monde. Cependant, à l'heure des nouvelles crises au Moyen-Orient (Syrie, Yémen), la renaissance chiite actuelle est de nouveau dynamisée. [...]
[...] C'est ainsi que c'est déroulé le processus politique survenu après la mort du prophète en 632 pour choisir le chef lors de la réunion tribale traditionnelle, ou shura. Ainsi, le titre fut transmis à un collaborateur de confiance du prophète, Abu Bakr. Cependant, un autre groupe aurait souhaité que celui-ci soit attribué à Ali, le cousin et prophète du prophète. Ali est finalement devenu calife après l'assassinat des deux successeurs d'Abou Bakr. Ensuite, après qu'Ali ait également été assassiné dans la mosquée de Koufa, dans l'actuel Irak en 661, ses fils Hassan puis Hussein ont revendiqué le titre. [...]
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