Bouddha

Résumé du document

Sa doctrine - les 4 vérités saintes (énoncées dans le sermon de Bénarès) :

1- La vie est souffrance (Doukkha ) : Il n'y a rien de bon dans la vie. Il faut vivre la douleur non pour s'en plaindre ce qui accroîtrait notre peine, mais pour ne pas trop espérer de la vie.
2- L'origine de la souffrance : Nos désirs et nos erreurs .Seul notre désir nous fait nous attacher aux impressions troublantes de ce monde. Ce désir est dû à l'ignorance et seules des actions guidées par la connaissance peuvent délivrer l'homme du désir.
3- La suppression de la souffrance : Puisque le désir est à l'origine de la douleur, l'absence de désir est l'absence de douleur. Le bouddhiste, pour ne plus souffrir, doit supprimer en lui toute forme de convoitise. Chaque amour correspondant à une souffrance, il s'agit pour le bouddhiste de se détacher de tout chose, y compris de lui-même. Il aura alors trouvé la « voie du milieu », celle que Bouddha a tracée entre la haine de soi des ascètes et la recherche aveugle de la jouissance.
4- Il existe un moyen pour que la souffrance, doukkha, cesse : C'est le chemin pour arriver à la suppression du désir. Ces recommandations englobent toute l'existence et doivent mener à une conversion totale de notre manière de vivre et de voir le monde : ayant compris la source et l'objectif de nos sentiments, attirances ou répulsions, l'homme agit de manière à contrôler, orienter les effets de son action et de ce fait parvient à éviter la souffrance.

Extraits

[...] Le bouddhiste, pour ne plus souffrir, doit supprimer en lui toute forme de convoitise. Chaque amour correspondant à une souffrance, il s'agit pour le bouddhiste de se détacher de tout chose, y compris de lui-même. Il aura alors trouvé la voie du milieu celle que Bouddha a tracée entre la haine de soi des ascètes et la recherche aveugle de la jouissance. Il existe un moyen pour que la souffrance, doukkha, cesse : C'est le chemin pour arriver à la suppression du désir. [...]

[...] Une critique adressée au bouddhisme On peut se demander si la pratique du bouddhisme, au final, n'enlève pas à la vie son intensité en la privant du désir. Freud a mis en doute la possibilité d'atteindre le Nirvana, en affirmant l'impossibilité pour l'homme de supprimer ses désirs, le désir étant inscrit dans la nature humaine. Il met en évidence l'ambiguïté de la recherche du nirvana : vivre c'est désirer, or le nirvana, bonheur suprême, s'inscrit dans une négation de la vie. [...]

[...] Il n'a pas voulu seulement devenir meilleur ni trouver la paix à partir du monde. Il a entrepris cette chose incompréhensible de mettre hors de ses gonds l'existence humaine tout en y demeurant. R.Guardini, Le Seigneur I -Le Bouddha historique : Siddhārtha Gautama Le récit de sa vie Les récits de la vie du Bouddha se sont transmis par la tradition orale et n'ont été mis par écrit pour la première fois que quelques centaines d'années après sa mort. Bouddha est né au milieu du VIe siècle av. J.- C. [...]

[...] Le Bouddha les a énoncés dans une souplesse à caractère humain. Il ne dit pas "Ne tue pas" mais "je m'abstiens de nuire à la vie d'autrui". Il prend en compte l'humanité dans toutes ses dimensions, avec ses complications et sa fragilité. Ce ne sont pas de bonnes choses qu'il faut accomplir, ce sont les mauvaises choses qu'il faut éviter. Ici la question "est-ce permis par les préceptes" n'a pas de sens. Les préceptes servent à purifier son esprit, prendre conscience de tout ce qui nous entoure et arrêter de s'investir sans des choses mauvaises ou inutiles. [...]

[...] Le bouddhisme, une religion sans Dieux Le Bouddhisme n'est pas une religion en ce sens qu'il ne fait pas, dans sa forme primitive, appel aux Dieux. Bouddha ne renie pas les Dieux, mais il se tait simplement sur leur existence. Pour lui, les Dieux sont inutiles au salut, et n'échappent pas eux même au trouble du temps. Le sage accompli est supérieur aux dieux. Rejetant toute passion comme toute superstition, le Bouddha a peut-être laissé vide la place de Dieu, mais il a eu aussi le mérite éminent de ne pas remplir ce vide par des illusions commodes. [...]