Lorsque Napoléon convoqua une assemblée de rabbins à Paris pour y ouvrir en 1807, le Grand Sanhédrin, il cherchait à instituer l'exercice d'une autorité supérieure dans une société juive ancrée dans l'usage local. On voit ainsi que fonder une autorité religieuse dans cette religion qui a vécu 2000 ans de dispersion devient rapidement un problème central. Comment exercer une autorité religieuse sur un peuple dont l'organisation est en constante évolution?
Toute autorité religieuse dans le judaïsme se fonde sur la Torah. C'est à la foi un objet de foi et un guide de pratiques pour la vie quotidienne des fidèles. On distingue la Loi orale (Talmud) de la Loi écrite. La transmission et l'application de la première et l'interprétation de la seconde ont toujours été des prérogatives des autorités religieuses.
[...] L'autorité religieuse passe d'un tribunal principal vers plusieurs grands érudits et leurs académies. L'autorité s'organise autour du pouvoir civil constitué autour de l'exilarque, du corps de rabbins et de la mémoire d'un ailleurs fondateur auquel on aspire retourner. Cette utopie sacralisée impose un quiétisme messianique: le retour à Sion est suspendu au décret divin. Le ritualisme contraignant rend les fidèles dépendant de l'autorité alors assurée de sa stabilité. Il y a une diversification des choix offerts aux juifs ce qui réduit le champ de l'autorité religieuse qui se trouve confrontée à des légitimités concurrentes et séculières. [...]
[...] La Torah Toute autorité religieuse dans le judaïsme se fonde sur la Torah. C'est à la foi un objet de foi et un guide de pratiques pour la vie quotidienne des fidèles. On distingue la Loi orale (Talmud) de la Loi écrite. La transmission et l'application de la première et l'interprétation de la seconde ont toujours été des prérogatives des autorités religieuses. Le principe de la religion révélée impose que la Loi, dont la source est divine, ne peut être modifiée. [...]
[...] L'autorité religieuse en Israël L'autorité religieuse fonde sa légitimité sur son intégration au système séculier. Elle est incarnée par des institutions publiques traduisant ainsi la nécessité d'institutionnalisation et de centralisation de l'autorité religieuse née avec de la création d'Israël. C'est une formation en réseau d'instances de communications et de formations plus ou moins puissantes. En parallèle existent des petites associations indépendantes. L'Etat assure la majorité des services religieux (tribunaux rabbiniques, conseils religieux) et les associations ou groupements religieux n'ont qu'un rôle local. [...]
[...] Une dizaine d'autres rabbins les entourent. Le Grand Rabbinat a une autorité d'ordre gouvernemental et informel. Il est une autorité institutionnelle élue par un collège comprenant également des laïcs. Le Conseil Rabbinique Suprême le seconde. Les deux Grands Rabbins président aussi la Haute Cour rabbinique, juridiction d'appel aux tribunaux rabbiniques locaux. En parallèle des structures étatiques institutionnelles, les grands maîtres des yeshivots et les maîtres hassidiques créent Agoudat Israël (union Israël) en 1912 en réaction à la Haskala (Lumières juives) afin de préserver le monde orthodoxe de tout changement. [...]
[...] Il existait deux tutelles religieuses du peuple juif : les maîtres spirituels et le Temple. Après la destruction de ce dernier, les sages devinrent les autorités compétentes de leurs zones géographiques dans la direction du judaïsme et l'étude de la Torah. B. La diaspora ou le nécessaire éclatement de l'autorité religieuse S'opère avec la chute du Temple la suppression du pouvoir sacerdotal. Les prêtres éliminés, l'autorité ne tira plus sa source que de l'étude de la Torah. La famille devient l'instrument principal de la transmission et la synagoge devient le lieu de l'exercice du culte. [...]
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