Dans la première partie nous tenterons de replacer « l'affaire » dans son contexte en nous demandant quels sont les motifs premiers du rejet du port du foulard en France (la laïcité et le féminisme). Puis nous nous pencherons sur une sociologie du foulard en se demandant qui porte le foulard et pourquoi. Et enfin dans une troisième partie nous reviendrons sur les répercussions juridiques et politiques du débat sur le foulard islamique notamment à travers la loi de 2004 interdisant les signes religieux ostensibles dans le milieu scolaire.
...
Mots clés : foulard keffieh, palestinien, arabe, foulard islamique, nom, en France, débat, hijab, hidjab, tchador, dailymotion
[...] L'islam institutionnalisé quatrième trimestre 2004, pp 73-88 Nacia Guénif-Souilamas, ibidem, p 85 L'émancipation des Juifs date de 1791. Napoléon avait créé le Consistoire Central pour Juifs afin que ceux-ci puissent s'exprimer à travers les religieux. Après la Seconde Guerre mondiale les juifs ont voulu garder leur spécificité culturelle mais pas à travers la religion et ont créé le Conseil Représentatif des Israélites de France devenu par la suite le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France. Saïd Bouamama, ibidem, p. [...]
[...] Seule une petite partie de la gauche pourfend donc l'islamophobie et défend le droit de porter le voile au nom des droits des individus (apologie du multiculturalisme absente). Les socialistes, partisans d'une interdiction de tous «signes apparents», ont toutefois été plus réservés que la droite sur la loi. Jack Lang, ancien ministre PS de l'éducation nationale, a ainsi «simplement regretté que la rédaction proposée recèle une ambiguïté en ne prohibant que les seuls signes ostensibles. Je persiste à penser que la proposition du président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, tendant à interdire tous signes religieux visibles, aurait le mérite d'une grande clarté et éviterait toute difficulté d'interprétation». [...]
[...] L'islamophobie est ici comprise comme la peur de l'Islam qui opère un amalgame entre islam et islamisme, intégrisme, fondamentalisme et terrorisme. En France, les effets de l'actualité internationale notamment des évènements au Proche et Moyen Orient - jouent sur la représentation de l'islam et des musulmans. On assiste à un certain transfert de la situation internationale de l'Islam dans la société française : ce qui se passerait au niveau local des banlieues serait le reflet de ce qui se passe au niveau mondial. [...]
[...] C'est le cas notamment pour le foulard qu'elles accusent d'avoir été détournée pour devenir un élément de soumission de la femme alors qu'il était censé la protéger et imposer sa dignité. Leur engagement envers Dieu et leur retour à la religion leur donne l'impression d'une plus grande légitimité pour influer un changement dans les comportements et leurs revendications (faire des études longues, pouvoir choisir son mari puisque cela n'est pas interdit dans le Coran). Ils veulent ainsi être les acteurs de leur propre histoire et adapté l'islam à la modernité dans laquelle ils vivent et sont souvent nés. Toutefois cette réappropriation des textes s'avère être souvent une idéalisation du Coran. [...]
[...] Il médiatise l'affaire et saisi Lionel Jospin alors Ministre de l'Education Nationale. Trois questions se posent alors : Le port de signes d'appartenance à une communauté religieuse est-il compatible avec le principe de laïcité ? Si oui, à quelles conditions? Sinon, quelles sanctions peuvent-elles être prises à l'encontre de ceux qui violent une règle d'interdiction ? En Novembre 1989, le Conseil d'Etat est saisi par Lionel Jospin et statue sur le sujet Le port, par les élèves, de signes par lesquels ils entendent manifester leur appartenance à une religion n'est pas lui-même incompatible avec la laïcité L'avis énumère toutefois les limites que les élèves doivent observer : ne pas exercer ni pression ni propagande ni provocation, ne pas compromettre sa santé et sa sécurité ni celles des autres, ne pas perturber le déroulement des activités d'enseignement et le rôle éducatif des enseignants, ne pas troubler l'ordre dans l'établissement ou le fonctionnement du service public[7]. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture