Le philosophe Roger Caillois rappelle que le terme latin "religio" désignait des nœuds de paille qui servaient à fixer, à relier les poutres des ponts entre elles. La religion est alors question de techniques, de savoir-faire, de rites réservés à des spécialistes chargés d'assurer à la communauté la bienveillance divine. Il faut donc étudier la religion dans sa perspective sociale et culturelle, hors du contexte de la métaphysique. Cela implique donc une interrogation sur la nature du phénomène religieux et sur son articulation avec la raison. Est-il rationnel de croire ? Est-il raisonnable de ne pas croire ?
Jusqu'au XVIe siècle, en Occident, le monde appartient à l'œuvre de Dieu. Rares sont ceux qui osent se proclamer athées. Les philosophes et les encyclopédistes du XVIIIe siècle développent l'esprit critique et Kant affirmera l'impossibilité de la métaphysique à prouver quoi que ce soit de l'existence de Dieu. Mais c'est l'homme tout entier que nous retrouvons dans les religions. C'est pourquoi la religion est essentielle à l'homme en ce sens qu'elle est « le soupir de la créature accablée, l'âme d'un monde sans âme et l'esprit d'un monde sans esprit », comme le disait Marx.
[...] Leur scepticisme envers la tradition et l'autorité en général a pour conséquence une grande tolérance vis-à-vis de toutes les religions. ( C'est l'homme qui fait Dieu La croyance était- elle indéracinable ? se demandait Epicure et Lucrèce. L'épicurisme s'attaquait déjà à la superstition religieuse née de la crainte de l'homme face à la mort. Il n'y a pas de projet divin pour l'homme. Il faut donc libérer les hommes de la croyance aux Dieux de la foule qui, comme le désir, sont des tyrans. [...]
[...] Pour Durkheim, la religion est un ensemble de rites et de croyances par lesquels les hommes se rattachent à un ordre universel et supra humain. Elle a donc une fonction sociale indéniable. La religion fait la distinction entre profane et sacré. - Le sacré est ce qui a trait au culte et au divin - Le profane lui est ce qui est devant le temple (et non à l'intérieur), ce qui extérieur au culte et au divin. La philosophie interroge la raison de l'homme. [...]
[...] - Est-il rationnel de croire ? - Est-il raisonnable de ne pas croire ? Jusqu'au 16e siècle, en occident, le monde appartient à l'œuvre de Dieu. Rares sont ceux qui osent se proclamer athées. Les philosophes et les encyclopédistes du 18e siècle développent l'esprit critique et Kant affirmera l'impossibilité de la métaphysique à prouver quoi que ce soit de l'existence de Dieu. Mais c'est l'homme tout entier que nous retrouvons dans les religions. C'est pourquoi la religion est essentielle à l'homme en ce sens qu'elle est le soupir de la créature accablée, l'âme d'un monde sans âme et l'esprit d'un monde sans esprit comme le disait Marx Qu'est-ce que la religion ? [...]
[...] Weber annonce le désenchantement du monde : tout devient rationnel, la magie et les techniques d'enchantement ont été éliminées. ( Les hommes peuvent-ils se passer de religion ? Pour Durkheim : le ciment premier est bien la croyance religieuse. Feuerbach affirmait que la finalité politique, la seule capable de réaliser l'homme, est en son fond religieux : faut redevenir religieux, il faut que le politique devienne notre religion Thématique du bouc émissaire de René Girard (pharmakon, c'est à dire remède aux maux de la société) cf. voir la violence et le sacré. [...]
[...] C'est le cœur qui sent Dieu et non la raison. Voilà ce que c'est la foi Pascal rejette le Dieu des philosophes et des savants (celui de Descartes), et croit depuis sa nuit de feu au Dieu d'Isaac, d'Abraham, et de Jacob On ne peut montrer que Dieu est ni qu'il n'est pas. Pascal démontre alors qu'il serait suicidaire et irraisonnable de ne pas parier que Dieu est ( La question de l'immanence Spinoza constate que la croyance religieuse ordinaire n'aide pas l'homme à se libérer des superstitions et de la crainte. [...]
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