Les causes de la Réforme sont multiples et complexes. La thèse des abus du clergé est souvent avancée. Certes, des évêques affectionnaient le luxe, des prêtres vivaient en concubinage. Ces abus n'étaient pas nouveaux et de nombreuses tentatives de réformes au sein de l'Eglise avaient déjà eu lieu.
Plus important est le fait que le protestantisme ait su dépasser le stade de la critique pour répondre aux besoins religieux de l'époque et prendre en compte la montée de l'individualisme et de l'esprit laïc. A la suite de Guillaume d'Occam, Wycliffe et Jan Rus, les protestants proclament que la seule autorité pour le fidèle est la Bible et non l'Église, et qu'il a le droit de la connaître dans sa propre langue. Ce fameux soja scriptura (l'Ecriture seulement) est à restituer dans le contexte de l'invention de l'imprimerie et du travail sur les textes sacrés effectué par les humanistes.
Le protestantisme met enfin, et surtout, l'accent sur la justification par la foi. Dans un monde angoissé, où la mort est omniprésente, Rome avait institué la pratique des indulgences - des remises de la peine encourue par le pécheur, accordées contre accomplissement de bonnes oeuvres puis de plus en plus, moyennant de l'argent. Le scandale éclate lorsque l'archevêque de Mayence obtient l'autorisation du pape, en 1515, de faire prêcher une indulgence par le dominicain Tetzel, afin de rembourser les frais causés par son élection. Refusant la possibilité d'acheter son salut, le croyant trouve, dans la justification par la foi seule, le moyen d'espérer être sauvé par l'amour de Dieu.
[...] Entré chez les Ermites de saint Augustin, il est ordonné en 1507. Fin 1510- début 1511, il effectue une mission à Rome, puis est envoyé à Wittenberg, où il devient docteur en théologie en 1512. Commentant l'Épître aux Romains (1515-l516, il découvre dans celle-ci ce qui allait devenir la clé de voûte du Protestantisme, la justification par la foi. Réfutant ainsi vertu des indulgences il rédige les 95 Thèses affichées sur la porte de la chapelle du château de Wittenberg le 31 oct Convoqué à Augsbourg, par le cardinal Cajetan, légat du pape, il refuse de se rétracter. [...]
[...] La rédemption n'est donc pas universelle. C'est une rédemption particulière; 3. La faute originelle a rendu l'homme à jamais incapable de faire le bien (doctrine de l'incapacité morale dans l'état de chute). Tous les hommes j méritent donc la damnation éternelle; j 4. Cependant, en vertu de la grâce irrésistible, les élus, appelés à Dieu par son Verbe et par son Esprit Saint, quels que soient leurs péchés et leurs oeuvres, ne peuvent que céder à cet appel et sont donc destinés à être sauvés 5. [...]
[...] Il doit quitter Genève en 1538. A peine installé à Bile, il est appelé à Strasbourg par Bucer, où il organise la Paroisse des Réformés, sorte de modèle pour les futures paroisses protestantes de France, donne des cours à la Haute Ecole, se livre à une abondante correspondance, rédige l'Épître à Sadolet et son Petit Traité de la Sainte Cène, et se marie avec Idelette de Bure. Rappelé en 1541 à Genève, il y fait accepter, non sans mal, les Ordonnances ecclésiastiques, véritable Code légal et moral de Genève pendant deux siècles. [...]
[...] Revenu en mars 1522 à Wittenberg, il assiste à la diffusion rapide de ses idées. Mais, dépassé par certains de ses disciples, il condamne la guerre des Paysans (dont le chef est Thomas Müntzer) dans son Exhortation à la paix en 1525. La même année il épouse Katharina von Bora, ancienne religieuse dont il aura cinq enfants, et il écrit contre Érasme Du libre arbitre Alors que l'Église luthérienne commence à s'organiser, il rédige les Petit et Grand Catéchismes, mais c'est à Melanchthon que revient la rédaction de La Confession d'Augsbourg (1530), élaborée dans un climat de dissensions internes. [...]
[...] Le Protestantisme met enfin, et surtout, l'accent sur la justification par la foi. Dans un monde angoissé, où la mort est omniprésente, Rome avait institué la pratique des indulgences - des remises de la peine encourue par le pécheur, accordées contre accomplissement de bonnes oeuvres puis de plus en plus, moyennant de l'argent. Le scandale éclate lorsque l'archevêque de Mayence obtient l'autorisation du pape, en 1515, de faire prêcher une indulgence par le dominicain Tetzel, afin de rembourser les frais causés par son élection. [...]
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