Les faits : Il y a 1,9 milliard de chrétiens dans le monde, le 3 ème pays chrétien le plus important est la Chine, le 2 ème pays protestant est le Nigeria. On retrouve 200 millions d'évangélistes, 500 millions de pentecôtistes.
Dans un contexte de globalisation : déterritorialisation et décommunautarisation, pourquoi les nouvelles religiosités s'adaptent mieux à la mondialisation?
Elles sont moins institutionnalisées, moins centralisées et fonctionnent avec des logiques en réseaux.
Elles n'ont pas de code précis et donc une meilleure adaptation.
Il n'y a pas d'instance suprême ( genre pape ), il s'agit de petits systèmes avec un leader charismatique qui établissent des liens entre eux, et qui fonctionnent comme des entreprises.
[...] On le voit avec le néo-bouddhisme : la conception de la réincarnation a fortement changé entre le bouddhisme d'origine asiatique et l'occident. Alors qu'en Asie celle-ci est perçue comme quelque chose de négatif, en occident elle est perçue comme seconde chance. Face à la mondialisation qui produit une sorte de perte d'identité pour certains groupes, les individus vont aller puiser dans le réservoir commun pour se créer une nouvelle identité, ou bien au contraire se replier sur leur identité B. [...]
[...] Avec les nouvelles religiosités, l'individu choisit sa religion ( alors qu'avant elle était héritée et quelles parties, il souhaite appliquer. On assiste à un certain bricolage selon les attentes les intérêts, les dispositions sociales . On trouve par ailleurs une sorte de pratique hors piste de la religion, l'individu sort des cadres institutionnels. C'est la religion du pèlerin de Hervieu-Léger l'individu se déplace à son rythme sur des chemins spirituels dont il définit lui même les étapes + la religion du converti où l'individu détermine lui même la famille religieuse à laquelle il veut appartenir = la religion à la carte +suppression des intermédiaires dans la religion = Foi directe Les recherches dans la religion sont individualistes : on refuse les églises qui imposent, on refuse le sacrifice, on recherche le bonheur dans la vie temporelle, et on ne cherche plus à l'atteindre collectivement, mais individuellement. [...]
[...] Les nouvelles religiosités : Rationalisation et émotions A. Réaction à une trop forte rationalisation et à la société de consommation Le triomphe de la Raison dans nos sociétés, qui a poussé à une grande confiance dans les sciences, c'est la victoire de la raison dans explication du monde. Mais cela provoque une certaine incertitude, en effet les découvertes scientifiques sont sans cesse remises en cause par d'autres découvertes qui bouleversent notre perception du monde, et donc cela provoque une désorganisation de nos systèmes de compréhension du monde, on assiste donc à la création de nouvelles croyances pour répondre à ce vide De plus, ces créations sont liées à la chute de grandes idéologies ( implosion de l'URSS, à détruit l'espoir de la grande lueur née à l'est, perte des valeurs qui poussaient les individus à un combat commun), mais aussi à la remise en cause de la société de consommation et le matérialisme. [...]
[...] On retrouve une place très importante accordée à l'émotion, au sentiment, et un certain rejet de la raison L'expérience corporelle de la religion est importante, il y a une manifestation sensible de l'expérience qui doit être personnelle, la vérité devenant alors subjective. Il y a engagement total du corps et des sens : aspect effervescent, manifestations physiques et psychologiques d'ordre extraordinaire (glossolalie, perception extrasensorielle, transes douces, chutes au sol, don prophéties, guérison . ) Il y a dans ces mouvements une certaine méfiance à l'égard des formalisations intellectuelles et de l'institutionnalisation et de la symbolisation, car ceux-ci incorporent de la raison dans les expériences, et donc brisent la spontanéité et le contact direct avec le divin. [...]
[...] Ils s'inscrivent dans la mondialisation : repli identitaire ( cf les Etats-Unis et G.Bush Sont souvent pour les politiques les plus conservatrices, et refusent les nouveautés scientifiques qui les dérangent. B. Quelles différences D'un point de vue temporel ce ne sont pas des nouvelles religiosités, car elles sont arrivées avant. On assiste à un retour vers les fondements et la tradition, ce n'est donc pas une adaptation au monde moderne. Ils sont absolument contre l'individualisme et l'autonomie de l'individu, qui doit être dans les cadres et dépendre de Dieu. Rapport au pouvoir politique contraire aux principes d'une société sécularisée. [...]
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