Dès le Ier âge du Fer, les tombes princières, ou plutôt aristocratiques, témoignent des nombreux échanges entre la Gaule celtique et le monde latin. Cette influence est nettement visible avec l'adoption de la pratique du symposium attestée dans les tombes de Hochdorf et Vix par la présence d'un véritable service à boire. Ceci confirme également une sorte d'acculturation.
Dans la Gaule indépendante du IIe siècle avant J-C, les deux principaux peuples, les Eduens et les Arvernes tentaient d'étendre leur influence sur les tribus voisines. Les Romains intervinrent souvent dans ces luttes de pouvoirs comme en faveur des Eduens avec qui ils lièrent un traité les déclarant comme « frères et consanguins du peuple romain ». On remarque ici aussi, que les Gaulois n'étaient pas uniquement considéré comme des barbares, selon la légende.
Dans le dernier quart de ce même siècle, les romains étendirent leur domination sur la Gaule et fondirent la colonie narbonnaise. Par deux fois, en – 102 et en – 58, ils aidèrent les Gaulois à vaincre les Germains qui tentaient de les envahir. Cependant, face à l'emprise grandissante de Rome sur le territoire gaulois, des rébellions naquirent et la guerre des Gaules débuta en - 56. Après un ultime combat à Alésia, César remporta ce conflit et avant la fin de l'année – 50, il soumit la totalité de la Gaule. Il faut souligner que la désunion des peuples gaulois entre eux et, parfois même en leur sein fut profitable à César qui lui-même écrivit : « Toute la Gaule, et dans la Gaule chaque peuple, et dans chaque peuple chaque famille, est divisée en factions ».
[...] Le culte des morts Selon César, pour les gaulois les âmes ne meurent pas, elles passent en d'autres corps Le peuple gaulois avait également foi en un autre monde, situé dans des îles, qui n'était pas réellement séparé de l'espace des vivants. En ce point, ils rejoignent les croyances romaines évoquant, elles aussi, un lieu dans les astres. On peut supposer que c'est pour cela que les gallo-romains furent tant préoccupés par leur lieu de repos. De même, ils étaient nombreux à prendre des dispositions avant leur décès. [...]
[...] On peut mentionner un petit autel, en tuile et en mortier, creusé dans une niche découvert à Rezé. Il était, originellement, placé sur un piédestal d'environ deux mètres de hauteur. Dans la niche restaient cinq statuettes : un chien, un porc, et trois déesses. L'une portait des fleurs et l'autre avait à ses côtés un enfant. Il existe d'autres témoignages de ses cultes privés comme celui d'Augst en Suisse ou on a découvert un temple miniature. De plus, il a également été attesté que les sous-sols avaient parfois une fonction religieuse. [...]
[...] C'est à partir du plan de ceux- ci, qu'à l'époque gallo-romaine les fana en pierre furent construits. Ensuite, les fouilles de Gournay-Sur-Aronde (Oise) ont permis de mettre au jour les origines de ce type de bâtiments. En effet, sur ce site, plusieurs constructions cultuelles se sont succédées sur le même emplacement. On peut ainsi apprécier l'évolution de l'édifice primitif de la fin du IIe siècle avant J.C jusqu'au véritable fanum en pierre de la fin du IIIe siècle après J.C. [...]
[...] La propagande impériale comme base du syncrétisme de la religion gallo-romaine Tibère aurait, en plus du culte impérial, favorisé le culte de Mercure et de sa mère Maia qui correspond à Rosmerta la divinité celtique de la terre et de la nature. A partir de là, on peut commencer à évoquer l'ébauche d'un certain syncrétisme religieux notamment avec le dieu Taranis. Cependant, cette évolution reste cantonnée au milieu militaire. C'est sous l'Empereur Claude, puis sous Néron qu'on voit apparaître un réel syncrétisme religieux qui s'exprime par une iconographie mixant les images gréco-romaines aux croyances gauloises. [...]
[...] Ensuite, sous Tibère, d'après un texte de Pline, seuls les druides pratiquant le sacrifice humain auraient été supprimés. Cependant, il faut remarquer une tendance à l'accusation non- fondée. Enfin, sous Claude, puis sous Néron une véritable persécution est lancée contre la religion druidique. Suétone écrivit dans Divus Claudius : Claude abolit totalement la religion des druides chez les Gaulois. Elle était d'une effroyable cruauté et avait été interdite sous Auguste uniquement aux citoyens romains On pourrait penser que cette mesure ainsi que les précédentes sont plus politiques que religieuses. [...]
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