Guerre du Chaco, Amérique latine, conflit frontalier, Paraguay, Bolivie, Pérou, Chili, guerre civile, populisme, populisme chilien, nationalisme militaire
Presque toutes les nations latino-américaines ont connu des conflits, plus ou moins graves, avec leurs voisines, souvent en raison de délimitations territoriales imprécises. C'est particulièrement le cas du conflit frontalier entre le Paraguay et la Bolivie, qui est un exemple très révélateur. En 1870, trois traités de délimitation avaient été signés entre les deux pays, mais aucun n'a été ratifié par leurs chambres législatives respectives. Ces traités, censés définir la frontière entre le Paraguay et la Bolivie, n'avaient donc pas force de loi.
[...] Malgré ces deux tendances, il n'y a pas eu de conflits graves entre les différentes branches militaires, sauf au Chili. Les militaires putschistes, bien qu'ayant pris le pouvoir de manière autoritaire, offraient une façade légale en modifiant la Constitution lorsque cela ne convenait pas à leur pouvoir. En Argentine, le 6 septembre 1930, le général Uriburu a renversé le président Yrigoyen, dont le gouvernement était extrêmement corrompu. À partir de ce moment, on parle de la décennie infâme (1930-1940). Au cours de cette décennie, des militaires ultraconservateurs et ultranationalistes se sont imposés. [...]
[...] Peñaranda fut renversé en décembre 1943, et l'un des dirigeants de la RADPA, Villaroel, prit le pouvoir à la même époque. Villaroel est considéré comme l'un des personnages les plus tristement célèbres de l'histoire latino-américaine en raison de son idéologie fasciste, décadente et pro-nazie. Il mit en place une politique despote pendant trois ans, qui se voulait progressiste mais se révéla en réalité être une dictature très violente. Tout cela fut le résultat de la crise morale causée par la défaite de la guerre du Chaco. [...]
[...] Il a organisé le premier Congrès Eucharistique International où il a posé les principes de la lutte militaire contre le marxisme. Les militaires de la période des années 30-40 ont systématiquement bénéficié du soutien de l'Église. Au Pérou, le soulèvement mené par le commandant Luis Sánchez Cerro a proposé une idéologie ultraconservatrice et démagogique favorisant les intérêts de l'oligarchie. Le sanchecerrisme a provoqué de grands conflits dans le pays, au point que, entre 1931 et 1932, il n'a pas été possible de payer les fonctionnaires. [...]
[...] Au Chili et en Uruguay, les militaires ont également pris le pouvoir. L'exception fut la Colombie : les militaires n'ont pas pu prendre le pouvoir car le pouvoir civil était encore contrôlé par l'oligarchie. Quant au Costa Rica, il n'a jamais eu d'armée, seulement une garde civile. Il faut associer à cela la crise sociale, politique et économique, souvent appelée la trilogie des années 30. Les militaires ont utilisé cette trilogie comme justification pour imposer leur autoritarisme politique. Ils ont également tenté de s'opposer à cette trilogie en proposant un nouveau système économique avec le soutien des civils, le système du troc. [...]
[...] Le concept de populisme fut influencé par la révolution russe et le mouvement fasciste italien, donnant au mouvement un aspect ambigu et contradictoire. À l'origine, le terme populisme désignait, à l'époque des tsars en Russie, le mouvement violent mené par les intellectuels en faveur des paysans russes. En Amérique latine, le terme populisme avait une signification différente. Au cours des premières décennies du XXe siècle, il désignait un certain type de régime autoritaire et personnel. Le populisme s'imposa progressivement après la chute du système oligarchique. [...]
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