Traitement des nuisibles, insectes nuisibles du patrimoine, prévention des nuisibles, infestation de l'habitat, traitement de l'habitat, fumigation, cryogénie, hyperthermie, insecticides, fongicide, IPM Integrated Pest Mangement, termites, répulsifs, Norme NF EN 16790, Certibiocide
Les insectes sont des organismes vivants naturels qui font partie prenante de l'écosystème global. Les biens culturels peuvent constituer pour eux une source nutritive, cela s'oppose à la volonté de conservation et l'authenticité matérielle.
[...] La prise en compte de l'environnement indirect est primordiale : les espaces techniques, ventilations, espaces extérieurs, combles, caves, toitures doivent être intégrés au plan d'entretien (dangers indirects) Aménagement des espaces : Améliorer l'étanchéité des passages (joints, joints balais, fermeture des portes, bouchage des fissures et des trous), Améliorer ou adapter la muséographie et les matériaux employés (vitrines et étanchéité, matériaux tampons, écartement des œuvres des parois ou du sol), Anticiper les futurs aménagements pour y intégrer les besoins en terme d'IPM (notamment monitoring, zones de surpression) Activité des espaces : Définir un circuit de flux des biens (quarantaine préventive, sas, espace de déconditionnement, traitements préventifs), Prendre en compte les autres activités de l'établissement (ateliers techniques, restaurants, sanitaires), Sensibiliser, former, investir les personnels : le manque d'attention ne provient pas en général d'un manque de volonté mais d'un manque de connaissance et d'un oubli qui génère un effet cumulatif des facteurs d'infestation. La formation implique des mises à jour régulières et la définition des rôles de chacun, notamment du « chef d'orchestre » ou référent. Mettre en place un monitoring : La limite de l'action possible sur l'activité concerne le public, qui est plus difficilement contrôlable, et qui constitue également une source d'entrée de poussières et éléments nutritifs. Monitoring, identification On définit le monitoring par la surveillance de l'activité biologique. [...]
[...] Leur production est conçue pour un usage industriel, en particulier pour le bâtiment. Leur usage dans le domaine patrimonial pose ainsi plusieurs questions : Le niveau de pénétration des molécules actives dans la matière, L'impact sur les matériaux associés, au bois en général (dorure, vernis, polychromies). L'évolution des prises de conscience environnementale et de santé publique limite aujourd'hui l'emploi de certaines substances, et leur application en milieu professionnel est désormais règlementée (Certibiocide). Leur usage constitue cependant la réponse la plus adéquate à certaines situations et contextes de conservation. [...]
[...] Il s'agit d'une irradiation des objets par ces rayonnements, qui est utilisé à la fois pour des procédés de consolidation et pour de la désinsectisation. Les objets sont placés dans un caisson en béton, relié à une « piscine » dans laquelle sont entreposées des sources radioactives de cobalt 60 (60Co) émettrices de rayonnement gamma intense. Ce traitement nécessite de déplacer les objets à Grenoble. S'il n'y a pas de résidus radioactifs suite au traitement, ce dernier provoque des dégradations sur certains matériaux si l'usage est cumulatif. [...]
[...] Traitements thermiques Les traitements thermiques vont viser à éliminer les insectes (à tous stades de développement) par choc thermique. Ils sont de deux types : Cryogénie/traitement par le froid/ congélation, Traitement par la chaleur/hyperthermie Congélation La congélation va consister à placer le ou les objets dans un conditionnement étanche, puis de le placer dans une enceinte frigorifique. L'application du froid doit être rapide pour éviter que les insectes se thermorégulent (peuvent résister à de très basses températures). La remontée en température devra être lente pour éviter les phénomènes de condensation. [...]
[...] Aujourd'hui, cette notion et ces stratégies sont établies et développées dans le milieu muséal, à l'international et en France. Elles s'intègrent pleinement dans les stratégies globales de conservation préventive et de gestion des risques. Cette notion reste moins développée dans le domaine patrimonial hors musées, lié notamment à leur organisation, leur encadrement et les moyens à disposition. Dans un premier temps, il s'agit de comprendre ce que l'on définit par le terme « nuisible » : On va considérer qu'un « nuisible » est une espèce qui entre en conflit avec son environnement, On va donc aborder la stratégie en cherchant à définir, puis agir sur ce qui est nuisible dans les comportements humains, ce qui va attirer ces espèces, afin de les éloigner des biens et des espaces patrimoniaux, sans agir, dans la mesure du possible, sur leur développement et leur équilibre naturel. [...]
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