Péché originel, mythe béti, Adam, Ève, Zamba, vie, mort, dieu, Moyen-Orient, vie divine, vie de l'homme, ordre divin Adam, rôle de la femme, désobéissance de l'humanité, intervention du malin, mythe de la Genèse
Dans toutes les cultures, le phénomène de la mort a toujours suscité des interrogations et des essais de réponse en tout genre. Avant l'avènement du Christianisme en Afrique et du récit du péché originel d'Adam et Ève, il existait déjà des récits ou mythes tentant d'expliquer l'origine de la mort. Parmi ces récits, le peuple Béti qu'on retrouve au Gabon et au Cameroun est riche en mythes sur l'origine de la mort.
[...] C'est dans ce contexte culturel que le mythe des origines de la mort que nous avons choisi a été écrit. Avant toute explication dudit mythe, il est bon de rappeler un point important concernant les mythes se rapportant aux origines de la mort ou de la souffrance. Ces mythes sont constitués pour expliquer la condition humaine actuelle en ce qui concerne la mort et la souffrance. Ils sont donc postérieurs à toute cause propice qui serait à l'origine de la mort et de la souffrance. [...]
[...] (1995). La morale un art de vivre. Lonrai : Le Laurier. Paul, A. (1976). Les merveilles de l'amour miséricordieux. Paris : Tequi. cf. Bibliographie (CEC 1992) cf. bibliographie [3]Abbé Paul, Les merveilles de l'amour miséricordieux, Editions Tequi, Paris 1976 cf. Biographie (Foi, 1992) J.-L. [...]
[...] Or nous savons que l'enterrement n'a lieu qu'après la mort. Le sommeil mâle est donc bel et bien une préfiguration de la mort que nous connaissons, mais qui n'était pas encore irréversible. Dans ce contexte de vie harmonieuse, Zamba, le créateur va donner aux premiers couples, un interdit à ne pas briser. Cet interdit était de ne pas enterrer leur enfant s'il advenait à tomber dans le sommeil mâle. Après cet interdit, Zamba part en voyage. L'idée du départ en voyage de Zamba, le créateur, traduit la situation de l'homme mis face à sa liberté. [...]
[...] Conservez-le et attendez que je revienne ». Peu après, l'enfant mourut, et ses parents voulurent conserver son corps comme Zamba le leur avait prescrit. Mais la décomposition du cadavre suscita une odeur insupportable et attira des essaims de mouches. Les hommes délibérèrent et décidèrent, en attendant le retour de Zamba, de déposer le cadavre dans un caveau souterrain, ils se débarrasseraient ainsi des mouches et de la puanteur. Ils firent donc une chambre mortuaire creusée sur le côté d'une fosse, y mirent le corps, la fermèrent avec des écorces et recouvrirent la fosse de rondins et de terre. [...]
[...] « Les hommes délibérèrent et décidèrent, en attendant le retour de Zamba de déposer le cadavre dans un caveau souterrain ». Leur décision vient perturber la situation initiale. Contrairement à la décision de Zamba, les hommes viennent transgresser sa loi et ses prescriptions. Ainsi, l'homme renonce à cet état de dépendance à Zamba et affirme sa liberté en prenant une décision contraire à celle de Zamba. Dans la troisième partie, il est question de la situation finale. Elle part de « À son retour » jusqu'à « Zamba se leva et disparut pour toujours ». [...]
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