Les Églises orientales sont les Églises chrétiennes qui se sont développées dans l'Empire romain d'Orient, en dehors de la zone d'influence de la langue latine et du siège apostolique de Rome. Dès le Ve siècle, ces Églises se sont divisées, L'Église nestorienne a rompu en 431 (concile d'Éphèse) avec les autres communautés, et d'autres Églises ont fait dissidence en 451, quand elles ont refusé d'admettre la confession de foi du concile de Chalcédoine définissant le dogme des deux natures en la personne du Christ (on les appelle pour cela monophysites ou préchalcédoniennes).
À cette époque aucune différence doctrinale ne séparait les autres Églises orientales des Églises nées en Occident. L'adjonction, par la seule Église latine, du « filioque » au texte du Credo a été la cause de la rupture entre l'Orient et l'Occident (1054) dès lors, les Églises orthodoxes, fidèles au concile de Chalcédoine et refusant le dogme du Filioque, ont formé un monde à part, identifié au monde byzantin. La rupture fut accentuée, lors des croisades, par la mise en place d'une hiérarchie parallèle et rivale. Les efforts d'ouverture de l'Église romaine ont encore divisé la chrétienté orientale ; au concile de Florence (1439-1443), certaines Églises orientales ont rallié la communion de l'Église romaine tout en gardant leurs institutions et leur liturgie propres ce sont les Églises unies (ou uniates selon la terminologie orthodoxe).
[...] Les sculptures sont interdites dans les églises. Le centre du culte est l'eucharistie célébrée selon une antique liturgie dite de saint Jean Chrysostome ou selon celle de saint Basile, La communion se fait sous les deux espèces, pain trempé dans le vin. L'orthodoxie reconnaît les sept sacrements, comme l'Eglise romaine; le baptême des enfants est immédiatement suivi de la confirmation. L'ordination peut être accordée à des hommes déjà mariés, mais le célibat est imposé aux moines, parmi lesquels, depuis le VIe siècle sont toujours choisis les évêques. [...]
[...] Les Églises unies à Rome Ces Églises catholiques représentent environ 18 millions de fidèles. Elles ont rejoint l'Eglise catholique de Rome tout en conservant leur liturgie, leur langue et leurs traditions. Elles jouent un rôle très important dans la rencontre entre les Églises occidentales et celles d'orient, Les Églises orientales non catholiques ont vu dans celles qui sont unies à Rome une tentative du catholicisme pour affirmer l'autorité du Siège romain et latiniser des Eglises de vieille tradition. Actuellement le dialogue oecuménique tente de poser, avec difficulté, mais dans une volonté d'ouverture, le vrai problème de la catholicité et de la liberté vis-à-vis des nationalismes, Eg1ise maronite (établie traditionnellement au Liban). [...]
[...] Environ millions de fidèles. - Eglise de Géorgie (fondée au Vème siècle.). Elle est distincte depuis 1918 de l'Eglise russe ; son chef, le catholicos, réside à Tbilissi. Elle compte 2,5 millions de fidèles. - Eglise de Chypre (fondée en 431). Son chef, l'archevêque, en est le primat. Il est parfois aussi gouverneur civil, ou même (avec Me Makarios [1913-1977]) président de la République. Elle compte environ fidèles. - Église du mont L C'est la plus petite des Églises orthodoxes. [...]
[...] Elle constitue ainsi le lien ecclésial et communautaire de toute l'orthodoxie. Elle est réellement vécue par tous comme une «manifestation du ciel sur la terre. Cette liturgie, d'autant plus vivante qu'elle s'exprime souvent en langue commune, lors de persécutions nombreuses au cours de l'histoire, servi de refuge (avec le culte des icônes) à la spiritualité de ces Églises. Une ecclésiologie originale Le dernier aspect fondamental de l'orthodoxie est sa conception de l'Église, son ecclésiologie ne possédant ni critère infaillible et permanent de vérité ni structure monolithique, l'orthodoxie vit l'unité et la catholicité dans une communion de foi dont l'Esprit-Saint constitue le garant et l'unique critère. [...]
[...] Les Églises orthodoxes La communion orthodoxe comprend les quatre patriarcats antiques qui formaient jadis, avec le patriarcat de Rome, la pentarchie (ou gouvernement à cinq) et des Eglises autocéphales (autonomes et élisant elles-mêmes leur primat ou patriarche) ou métropolitaines (dont le chef, le métropolite, occupe un rang intermédiaire entre le patriarche et les évêques). Les quatre patriarcats antiques sont les suivants : - Patriarcat oecuménique de Constantinople. Près de 4 millions de fidèles (Turquie, des grecques, Grèce du Nord, diocèses des communautés émigrées en Europe occidentale et en Amérique, ainsi que le mont Athos). Certaines Églises autocéphales lui reconnaissent une autorité morale. [...]
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