La province dominicaine d'Aquitaine avait trois couvents à son origine, nombre indispensable pour la constitution d'une province. Celui de Lyon avait été fondé en 1856, celui de Carpentras cinq ans plus tard, et le troisième, Corbara, n'était pas vraiment un couvent de la province, car il était sous la juridiction directe du Maître de l'Ordre. Il a pu être remplacé par le couvent de Poitiers en 1869. Pendant la guerre de 1870, le couvent de Poitiers connut une relative tranquillité, contrairement à ceux de Carpentras et de Lyon.
Le père Marie-Ambroise Potton, assigné au couvent de Carpentras depuis 1862, nous fournit des renseignements sur ces deux derniers couvents, dans les nombreuses lettres envoyées, pendant la guerre de 1870, à sœur Marie-Agnès Lassalle. Ces informations sont d'autant plus précieuses, qu'il n'y en a pas de trace ailleurs.
[...] Le provincial avait-il déserté sous l'effet de la panique, comme certains frères l'ont pensé ? Il ne semble pas. S'il est parti sans crier gare le 4 septembre, ce n'est pas pour s'enfuir, même si une certaine panique l'a saisi. Il revient en effet à Lyon peu après. Les lettres du P. Potton nous apprennent qu'il est rapidement arrêté, séquestré sur place (17/09/70), puis transféré dans un couvent bien que fort peu de temps (24/09/70). Une fois libéré, il part en Suisse avec une dizaine de frères (24/09/70) : ils y étaient parvenus avant le 14 septembre. [...]
[...] Le provincial les rejoint, mais il repart rapidement pour aller visiter les couvents de Carpentras et de Poitiers. Lors de sa visite à Carpentras, le 15 octobre, le provincial donne à la communauté des informations précises sur les événements qui s'étaient passés au couvent de Lyon : Hier est arrivé le T.R.P. provincial qui, pendant plus de deux heures, a raconté à la communauté l'histoire, palpitante d'intérêt, de ses tribulations, arrestation, incarcération, voyages, inquiétudes, etc. etc. depuis cinq semaines, ou six semaines. [...]
[...] Les couvents de Carpentras et de Lyon pendants les années de 1870-1871 d'après les lettres du P. Potton à sœur Marie-Agnès de Mauléon La province dominicaine d'Aquitaine avait trois couvents à son origine, nombre indispensable pour la constitution d'une province. Celui de Lyon avait été fondé en 1856, celui de Carpentras cinq ans plus tard, et le troisième, Corbara, n'était pas vraiment un couvent de la province, car il était sous la juridiction directe du Maître de l'Ordre. Il a pu être remplacé par le couvent de Poitiers en 1869[1]. [...]
[...] Il quitta Carpentras pour Lyon après son ordination. Eugène Alvare Baudin. Joachim Durif, né le tertiaire convers en 1869, hors communauté en 1882. Il est né le ; profession le Il est né le ; profession le bibliothécaire au couvent de Lyon. Le P. Marie-François Ribon donne la même information au P. Jandel : lettre du 5 octobre 1870. Il y avait encore sept frères à Saint-Maurice en octobre 1870, après le départ d'une partie des frères pour Géronde. Marie-Gabriel [Claude] Garnier. [...]
[...] Potton à sœur Marie-Agnès de Mauléon, 1870-1872. AGOP XIII 33134. B. Hodel, D'expulsion en expulsion. Les dominicains de la province d'Occitanie en Valais Vallesia LII pp. 35-59. Collectif, Les chanoines réguliers de Saint-Augustin en Valais. Le grand Saint-Bernard, Saint-Maurice d'Agaune, les prieurés Valaisans d'Abondance Helvetica sacra, Section IV, les ordres suivant la Règle de Saint-Augusin, Volume Helbing et Lichtenhahn, Bâle et Francfort-sur-le- Main, p. 471-473. On trouve la mention d'une fondation à Poitiers dans les actes du chapitre provincial de Lyon le 22 avril 1866. [...]
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