La Bible grecque, appelée «Septante »depuis l'Antiquité, comprend quatre catégories d'écrits: 1. la traduction des « vingt-quatre »livres de la Bible hébraïque (TaNak); 2. la ver sion de livres originairement en hébreu, que les juifs n'ont pas retenus dans leurs Écritures (1 et 2 Macchabées, Siracide, Judith, etc.); 3- des livres ou documents rédigés en grec ou n'existant qu'en grec, reçus dans le canon biblique grec (Sagesse de Salomon, additions à Esther, etc.); 4. des oeuvres que le canon chrétien lui-même ne retient pas (Psaumes de Salomon, Prière de Manassé, etc).
[...] La Bible grecque et sa postérité La première traduction de la Bible est réalisée à partir du IVe siècle av. J.-C. à l'intention des juifs de langue grecque. C'est un événement culturel sans précédent dans l'histoire. I. Une Bible avec bien plus de livres La Bible grecque, appelée Septante depuis l'Antiquité, comprend quatre catégories d'écrits : 1. la traduction des vingt-quatre livres de la Bible hébraïque (TaNak) ; 2. la version de livres originairement en hébreu, que les juifs n'ont pas retenus dans leurs Écritures et 2 Macchabées, Siracide, Judith, etc.) ; des livres ou documents rédigés en grec ou n'existant qu'en grec, reçus dans le canon biblique grec (Sagesse de Salomon, additions à Esther, etc.) ; 4. [...]
[...] J.-C., chez les juifs d'Égypte, la traduction grecque de la Bible, la première de toutes, est l'œuvre simultanée de soixante-dix (ou soixante-douze) savants venus de Jérusalem à Alexandrie : chacun séparément traduit le texte sacré d'une façon rigoureusement identique à celle de tous les autres. Les Pères de l'Église homologuent et diffusent cette histoire. Les chrétiens des premiers siècles instituent le mot latin septuaginta, soixante-dix comme titre global de la Bible grecque. Aujourd'hui, on appelle toujours Septante la totalité de l'Ancien Testament grec. Les chrétiens adoptent d'emblée les Écritures grecques venues surtout d'Alexandrie. [...]
[...] Elle se multiplie et connaît de nombreuses révisions. L'ensemble de ces Bibles latines, africaine et européenne, est appelé Vetus Latina, Vieille Latine Ce mouvement de traduction contribue largement à la constitution et à l'affirmation du latin chrétien, idiome distinct du latin classique : le vocabulaire des langues occidentales dérivées du latin lui doit beaucoup. Viennent ensuite : les versions coptes en Égypte (dès le IIIe siècle et en au moins six dialectes) ; la version gothique de l'évêque Ulfila (IIIe siècle) dans les provinces danubiennes ; une première version syriaque (au début du VIIe siècle) en Mésopotamie ; et la version en vieux slave de Cyrille et Méthode (IXe siècle). [...]
[...] Les Hexaples d'Origène Dès les premiers siècles, les chrétiens doivent justifier les écarts de leurs Écritures, les Septante Grecques. Ils sont dès lors attentifs aux différences entre le texte de la Bible hébraïque et celui de la Septante. Pour faciliter cette tâche, Origène après 251) entreprend un travail énorme, à Césarée de Palestine : il dispose en colonnes le texte hébreu, sa transcription phonétique en grec, les versions grecques des juifs Aquila, Symmaque et Théodotion, et la Septante ; six colonnes en tout, d'où le nom d'Hexaples donné à cette œuvre gigantesque, aujourd'hui pratiquement perdue. [...]
[...] Leur Bible fondatrice, les Septante Grecques, est d'ailleurs une traduction. La malédiction que signifie l'éclatement linguistique de la tour de Babel (Genèse 11, est nettement effacée ou compensée par le don des langues de la Pentecôte (Actes 1-12 : cf. p. 99). Dans la pratique, le problème des langues se pose aussi à eux, particulièrement lors des missions hors des frontières de l'Empire. Des difficultés politiques naissent lors de fondations d'Églises nationales aspirant à une rapide indépendance. questions comme celles-ci se posent : telle ou telle langue (l'hébreu, le grec ou le latin) a-t-elle un droit historique d'exclusivité en raison d'un choix divin ? [...]
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