Le problème de l'intolérance religieuse entre catholiques et protestants se pose fortement en France du XVI (St Barthélemy) au XVIIIe (Affaire Calas) siècle. Lutter contre ce fléau est l'un des objectifs de Voltaire notamment dans le Traité sur la Tolérance de 1763, écrit pour réhabiliter Calas. Dans cet extrait d'un des derniers chapitres, l'intolérance dans le domaine religieux est condamnée par Voltaire qui il cite les conséquences désastreuses qu'elle peut avoir.
[...] La dernière phrase est un appel à la tolérance et au déisme. Les trois impératifs créent un rythme ternaire pour créer un ton oratoire. En conclusion, Voltaire s'attaque à l'intolérance et au fanatisme religieux, qui sont sources de nombreux maux. Ce texte sous forme de prière est propre à persuader le lecteur, mais aussi à nous convaincre par ses arguments. Ce texte exprime bien l'aspiration des hommes du XVIIIe siècle à l'union, à la paix, et au bonheur. Ce message est d'ailleurs toujours d'actualité. [...]
[...] En effet, Voltaire s'adresse à lui en dernier recours, car les hommes ne l'ont pas écouté : Ce n'est plus aux hommes que je m'adresse ; c'est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes, et de tous les temps Cette expression est constituée de tournures de mise en relief, de mise en valeur de Dieu par le présentatif : ce n'est plus c'est A plusieurs reprises, Dieu est valorisé par toi représentatif d'une insistance solennelle sur le pouvoir de Dieu, et son caractère universel. En effet, tu au XVIIIe siècle n'est pas une marque de familiarité Destinée aux hommes Peu à peu, l'homme se substitue à Dieu, qui est ensuite au second plan. Dieu est alors complément dans les phrases, et non plus sujet. Qu'il faut t'aimer (ligne qu'il soit égal de t'adorer (ligne 19). Derrière cet appel à Dieu, Voltaire fait en réalité un appel aux hommes. [...]
[...] Voltaire condamne donc l'intolérance via son absurdité, en montrant qu'elle est opposée au message religieux. III Autre visée de Voltaire : promouvoir les valeurs des Lumières 1 La fraternité La fraternité apparaît à différents moments dans l'extrait soumis à notre étude. Nous pouvons citer d'abord la ligne 8 : nous nous aidions mutuellement mais également la première ligne du second paragraphe : puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères Enfin, on peut évoquer la ligne 29, avec : ne nous haïssons pas Le déisme Voltaire reconnaît l'existence de Dieu mais ne le rattache à aucune religion. [...]
[...] L'idée à retenir est donc la suivante : l'homme n'est pas supérieur, être intolérant est donc déplacé Dénonciation des manifestations d'intolérance dans le domaine religieux L'intolérance dans le domaine religieux est condamnée par Voltaire, aussi, il cite les conséquences désastreuses qu'elle peut avoir : on peut ainsi lire ces termes : haïr égorger persécution Il a tendance, par ailleurs, à minimiser les causes de l'intolérance : les petites différences ligne ces petites nuances ligne 13. En outre, il compare les différents cultes, d'un point de vue extérieur. Son but : discréditer l'intolérance en montrant qu'il n'y a que peu de différences entre ceux-ci, et que les rares différences qui existent sont futiles. Cela est exprimé par une série d'antithèses de la ligne 15 à la ligne 20. [...]
[...] Voltaire, "Traité sur la Tolérance", 1763- chapitre XXIII, "Prière à Dieu" Le problème de l'intolérance religieuse entre catholiques et protestants se pose fortement en France du XVI (St Barthélemy) au XVIIIe (Affaire Calas) siècle. Lutter contre ce fléau est l'un des objectifs de Voltaire notamment dans le Traité sur la Tolérance de 1763, écrit pour réhabiliter Calas. Dans cet extrait d'un des derniers chapitres, Voltaire adopte la forme de la prière pour dénoncer cette intolérance et persuader ses lecteurs d'adopter les valeurs humanistes des Lumières. [...]
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