Quakerisme, religion désacralisée, christianisme, anglicanisme, presbytérianisme, esprit puritain, Tocqueville
Durant le siècle des Lumières, l'Amérique est perçue comme une forme de laboratoire politique
et social :la question religieuse suscite l'intérêt des penseurs français de l'époque.
Voltaire percevait ainsi le quakerisme comme une forme de religion naturelle ; elle renouait avec les premiers chrétiens qui refusaient tout signe de hiérarchie (ils s'habillaient tous de la même manière). Les quakers mettaient en évidence, pour Voltaire, l'existence d'une religion désacralisée (pas de sacrements ou de rituels).
[...] Voltaire percevait ainsi le quakerisme comme une forme de religion naturelle ; elle renouait avec les premiers chrétiens qui refusaient tout signe de hiérarchie (ils s'habillaient tous de la même manière). Les quakers mettaient en évidence, pour Voltaire, l'existence d'une religion désacralisée (pas de sacrements ou de rituels). Le quakerisme apparaît alors comme exotique par rapport aux autres religions présentes en Europe (christianisme, anglicanisme, presbytérianisme). S'installe alors le mythe d'un âge d'or des quakers aux EUA : simplicité des mœurs, absence de hiérarchie, confiance et vertu. [...]
[...] Ainsi, les puritains n'ont pas vraiment eu l'influence qu'on leur concède. Ce n'est qu'en 1776 que la véritable souveraineté populaire se manifeste avec la constitution de 13 républiques indépendantes, appelant de nouvelles habitudes politiques : une nouvelle grammaire politique (p.89) est mise en place. Cette nouvelle conception du politique n'est pas 2 en lien avec les puritains mais avec les progrès d'une raison naturelle selon laquelle la fondation des EUA ne pouvait tenir qu'avec le consentement du peuple héritage de l'esprit des Lumières Le puritanisme gagne à nouveau de l'influence au début du XIXème, ce qui coïncide avec une critique des Lumières : alors que l'Europe semblait être en progrès avec les Lumières, l'ère de la Terreur semblait la projeter en arrière (cf excès du jacobinisme). [...]
[...] Il souligne également un culte de l'ostentation qui nuirait à l'économie Ce gros luxe est d'autant plus nuisible, qu'il absorbe, comme l'avare, les métaux que la circulation seule utilise Les visiteurs français connaissent également la religion des puritains, qui est considérée comme un archaïsme religieux (p.52). Ils sont perçus comme le contraire des Quakers : fanatiques, violents, à l'origine des excès de la république de Cromwell. Les auteurs ne leur nient pas pour autant un certain mérite : les puritains ont quitté leur vie confortable pour s'installer sur le territoire hostile de la Nouvelle-Angleterre. [...]
[...] Des penseurs postérieurs vont reprendre les travaux de Voltaire : Madison estime qu'il faut transposer le pluralisme qui existe sur le plan religieux dans le domaine politique pour éviter que les intérêts de la majorité ne dominent Chapitre 2 : La réhabilitation des puritains Robertson estime que l'avènement d'une société moderne est inséparable du développement du commerce (remplacement d'une aristocratie féodale par une bourgeoisie urbaine grâce au développement des villes). Robertson étudie les EUA dans son History of America : il se penche sur les effets des premières colonies anglaises sur le territoire américain. [...]
[...] Il compare cette colonie à celle de la Nouvelle-Angleterre, qui a réussi : des Anglais aisés ont décidé de braver tous les dangers. Ce qui a poussé ces colons est un esprit de zèle et d'innovation, qualifié d' esprit puritain (p.70) il souligne pour la première fois des éléments positifs du puritanisme, notamment leur esprit d'entraide qui leur a permis de subsister et de propager leur doctrine. Cet esprit a également conduit à des formes d'innovation politique (démocratie poussée, adoption d'une nouvelle charte politique qui les affranchit d'un certain nombre d'obligations vis à vis de la couronne britannique) Robertson souligne l'existence d'un esprit rebelle propre aux puritains, qui devrait conduire à un nouvel ordre des choses (p.72), notamment vis à vis de la Couronne britannique. [...]
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