La réforme monastique d'après les canons du synode d'Aix (817)

Résumé du document

Ce texte est un extrait du Capitulaire écrit sous l'égide de Louis le Pieux, qui règne de 814 à 840. Ce Capitulaire réunit les différents canons du synode d'Aix convoqué par l'empereur en 816-817. Il se destine à tous les membres du clergé : évêques, abbés, moines, chanoines, monastères, etc.
Par cette volonté politique de réforme, Louis le Pieux s'inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs. La dynastie carolingienne, notamment depuis Pépin le Bref, est marquée par les réformes de l'Église et de la société. Cependant, l'empereur en 817 marque un tournant en mettant en place une réforme monastique qui bouleverse le monachisme franc. Le synode d'Aix se tient durant deux années, il réunit dans un premier temps les évêques qui doivent prendre une position sur la réglementation du clergé séculier et régulier, il est décidé que les règles de Saint-Benoit seront observées dans les monastères. Dans un second temps, les abbés de toutes les abbayes sont conviés pour compléter les décisions prises en 816. Il en ressort ce Capitulaire qui doit désormais régir la vie quotidienne et spirituelle des moines. Différents personnages jouent un rôle important dans l'évolution de la réforme monastique comme Chrodegang ou Benoit d'Aniane.

Extraits

[...] Par sa politique de réforme, Louis le Pieux engendre une uniformisation des règles du monachisme. Tous les monastères doivent désormais appliquer la règle de Saint- Benoit. Cette règle entraine plusieurs changements dans la vie des moines, tant dans l'organisation de la vie quotidienne que spirituelle. Une place plus grande est accordée aux offices et aux travaux manuels. La journée du moine est calculée en fonction des heures d'office: 38. Que les frères dorment après sexte (ligne les travaux manuels sont revalorisés: 4. [...]

[...] Et ensuite le changement de la vie au monastère sous les règles bénédictines. L'an de l'Incarnation de Notre Seigneur Jésus-Christ 817, quatrième du très glorieux prince Louis (lignes 1-2). L'empereur carolingien Louis le Pieux arrive au pouvoir en tant que co-empereur en 813, sous l'égide de son père Charlemagne qui le couronne la même année à Aix-la-Chapelle. Il prend réellement la tête de l'empire franc en 814 à la mort de ce dernier. Le nouvel empereur a une conception du pouvoir impérial quelque peu différente de son père Charlemagne. [...]

[...] La vie en communauté et en cloître leur est imposé. Cependant, le texte que nous étudions ressort du second synode qui tient place en 817 toujours sous l'égide de Louis le Pieux. Celui-ci est entièrement dédié aux affaires monastiques et aux réformes qui leur sont consacrées. Durant ce synode, plusieurs capitulaires sont promulgués, les règles citées dans ces capitulaires ont force de loi. Les monastères masculins, comme féminins, se doivent de suivre la règle de Saint-Benoit dans l'interprétation et l'adaptation faites par Benoit d'Aniane: 1. [...]

[...] Commentaire de texte La réforme monastique d'après les canons du synode d'Aix (817) Ce texte est un extrait du Capitulaire écrit sous l'égide de Louis le Pieux, qui règne de 814 à 840. Ce Capitulaire réunit les différents canons du synode d'Aix convoqué par l'empereur en 816-817. Il se destine à tous les membres du clergé: évêques, abbés, moines, chanoines, monastères, etc. Par cette volonté politique de réforme, Louis le Pieux s'inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs. La dynastie carolingienne, notamment depuis Pépin le Bref, est marquée par les réformes de l'Église et de la société. [...]

[...] Le Capitulaire monastique met plusieurs années à s'appliquer dans chacun des monastères et à vaincre les résistances. L'uniformisation de la religion permet de consolider l'unité de l'empire franc en évitant les divisions à l'intérieur du monde ecclésiastique. Pourtant, à la mort de Louis le Pieux, l'uniformisation du territoire est remise en cause par la reprise du royaume par ses fils qui se disputent le partage du territoire. L'union de la religion autour d'une même règle ne suffira pas pour conserver la cohésion du territoire franc. [...]