La paix de Dieu, L'accord de Verdun-sur-le-Doubs, 1021, 1022, archevêque de Lyon, Buchard, Besançon, Autun, Soissons, Robert le Pieux, Trêve de Dieu, chevalier
L'accord de Verdun-sur-le-Doubs est établi par un concile provincial. Menée par l'archevêque de Lyon, Buchard (923-963), l'assemblée se compose d'évêques venus de tout le duché : Besançon, Autun, Soissons... Cet écrit concerne les chevaliers. On peut donc supposer qu'il est l'aboutissement d'un compromis entre laïcs et ecclésiastiques. L'accord de Verdun-sur-le-Doubs est pris en 1016 dans le duché de Bourgogne. Il s'agit d'un serment public et collectif prêté par les chevaliers bourguignons. L'extrait comporte treize principes dans lesquels il est question à la fois de la protection de certaines catégories de personnes, de leurs biens, mais également d'un encadrement de la violence. Il s'inscrit dans le mouvement de Paix de Dieu qui se développe à cette époque en France et soulève la question du rôle de l'Église dans une Francie occidentale bouleversée au XIe siècle.
[...] De même, ce mouvement lui permet de lutter contre les atteintes qu'elle subit et donc de protéger ses richesses. Néanmoins, dans les années 1020 la crise s'approfondit obligeant l'élaboration du mouvement de Trêve de Dieu. L'essor de ce nouveau courant, dont le serment de Verdun-sur-le-Doubs marque les prémices, met en évidence l'inefficacité du premier mouvement. Néanmoins, ces mouvements ont le mérite de distinguer les violences légitimes et illégitimes. Les chevaliers qui prêtent serment mettent leurs armes au service de la paix, de la volonté divine. La diffusion de cet idéal est à la base des croisades. [...]
[...] En effet, la violation des lieux sacrés est autorisée selon le texte dans le cas où un malfaiteur m'y contraint en brisant cette paix Le terme malfaiteur est imprécis et peut concerner tous ceux qui pénètrent par la violence dans une Église. Tandis que le verbe contraindre place l'acteur comme subissant une action. Ainsi, puisqu'il a prêté serment, il est tenu d'intervenir. La dernière phrase de ce paragraphe encadre son intervention : Et dans ce cas, je n'en extrairai sciemment que ce malfaiteur et son équipement Dans ce paragraphe, l'église est mise au premier plan. [...]
[...] : le blé, les récoltes) d'autant plus que le Moyen-Age est marqué par des famines. En 941-942 c'est la Grande Famine, de même une famine s'abat sur toute l'Europe lors de l'année 1016. Il est ensuite question des animaux de basse-cour l'oie, le coq et la poule pour qui la prohibition des animaux d'élevage connaît une entorse lorsqu'ils sont pour les faucons La fauconnerie est un passe-temps noble. Les faucons sont utilisés pour la chasse autre passe-temps réservé à l'élite. [...]
[...] L'accord de Verdun-sur-le- Doubs est pris en 1016 dans le duché de Bourgogne. Il s'agit d'un serment public et collectif prêté par les chevaliers bourguignons. L'extrait comporte treize principes dans lesquels il est question à la fois de la protection de certaines catégories de personnes, de leurs biens, mais également d'un encadrement de la violence. Il s'inscrit dans le mouvement de Paix de Dieu qui se développe à cette époque en France et soulève la question du rôle de l'Église dans une Francie occidentale bouleversée au XIe siècle. [...]
[...] (l. 24-26) Le concile instaure la protection des vignes tandis que la vendange n'est permise que dans le fief du chevalier ou celle connue comme étant sous son autorité. Le terme notoirement suppose une reconnaissance de la population concernant les droits d'un seigneur sur un domaine en question. Il est donc à nuancer puisque l'on peut supposer que cette reconnaissance peut être imposée. Il ne s'agit pas d'une contestation du droit seigneurial, mais une limitation des abus et violences illégitimes. [...]
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