Nous sommes ici en présence d'un Mandement pour le carême de1845 de Mgr Giraud, archevêque de cambrai pendant la même période, ce mandement s'intitule "Sur la loi du travail". Dans la religion catholique un mandement est une ordonnance ou une notification qu'un évêque fait publier dans son diocèse. Les évêques écrivent des mandements en prenant possession de leur siège, mais aussi tous les ans au commencement du Carême, on lit ces mandements lors de la messe au moment du Prône. Nous avons donc un texte destiné à être lu en public.
On peut se demander en quoi l'Église a-t-elle des intérêts à s'intéresser au sort de ces gens ? Quel regard porte l'Église sur les premiers ressorts du développement industriel et plus particulièrement sur les répercussions au niveau social ?
[...] Bonnet-Laborderie , Catholicisme et Mouvement ouvrier en France au XIXe siècle L'attitude de l'Épiscopat Gérard Cholvy , Esprit et Vie , août p. 26-27. Introduction au texte Montaigne : "Le profit de l'un est dommage de l'autre". Le Christianisme et le Capitalisme, sont deux doctrines idéologiques, l'une basée sur la foi des hommes l'autre sur le système économique que ces mêmes hommes ont mis en place. Sont-elles si différentes que cela? [...]
[...] Conclusion au texte Sur la loi du travail est un texte qui met vraiment en avant les effets destructeurs du Capitalisme sur l'homme et sa famille. Mgr Giraud par ce mandement s'oppose violemment aux conditions de travail dans les usines d'autant plus qu'il est dans une des régions de France les plus industrialisées le Nord. On voit aussi dans ce texte l'évolution de la façon de penser de l'Église, qui semble s'investir de plus en plus socialement dans la vie quotidienne d'où sa doctrine de catholicisme social et ces effets ne seront pas moindres puisque certains industriels trouveront la sollicitude nécessaire pour ménager les forces de leurs ouvriers les assistants dans leurs maladies et leur vieillesse. [...]
[...] Cela nous prouve la difficulté que la religion avait à se moderniser, et à vivre avec son temps face à l'évolution rapide de la société surtout en matière sociale. L'attitude de l'épiscopat et les premiers réactionnaires À l'époque de la monarchie de juillet, l'épiscopat se souci en fait très peu du sort des ouvriers, premièrement car aucun évêque n'était issu du peuple et au contraire se sentaient beaucoup plus proche des nobles. Et deuxièmement car en réalité l'épiscopat a deux ou trois exceptions près, n'avait aucune idée qu'il pouvait exister un problème ouvrier. [...]
[...] Puis (l.4) le terme Mammons» qui dans les écrits bibliques symbolise l'argent et personnifient la richesse en réalité il existe un seul Mammon qui serait l'ange de la richesse et le démon de l'avarice, mais dans ce texte ce terme est au pluriel pour symboliser les membres du patronat. puis nous avons une autre référence biblique avec la citation sur le roi d'Égypte (l.13) voici que ce peuple devient nombreux et qu'il sera bientôt plus fort que nous: opprimons-le avec sagesse et arrêtons ses progrès en l'accablant de travaux et en attaquant ses rejetons dans leur racine. (Exode 1,9-10). Le roi d'Égypte serait alors dans notre contexte le capitalisme ou les patrons, tandis que les enfants d'Israël seraient les ouvriers. [...]
[...] On peut se demander en quoi l'Église a-t-elle des intérêts à s'intéresser au sort de ces gens? Et cela nous amène plus précisément à nous poser la question suivante, Quel regard porte l'Église sur les premiers ressorts du développement industriel et plus particulièrement sur les répercutions au niveau social? Pour répondre à cette question, nous allons voir en première partie la réaction de l'Église face au capitalisme puis dans la seconde partie nous verrons à travers le texte le sentiment plus particulier de Mgr Giraud, et enfin dans notre ultime partie on déterminera pourquoi à travers ce texte ces deux doctrines sont en concurrences. [...]
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