Qu'appelle-t-on « collecte » dans la liturgie romaine ? Ce terme désigne la première des trois oraisons de la messe, dans laquelle le prêtre « collecte », rassemble, la prière de toute l'assemblée. Le contenu de cette prière est marqué par le temps liturgique. Mais pour en percevoir toute la portée, il faut partir du texte latin. La traduction officielle, visant à rendre le texte facilement compréhensible, laisse souvent de côté des nuances présentes dans le texte latin.
Pour chaque collecte, nous comparerons le texte de la liturgie de Paul VI à la col-lecte source. Nous en proposerons une traduction littérale et un commentaire.
[...] Cette lumière qui peut chasser les ténèbres de l'ignorance et du péché, c'est la grâce du Fils. Qu'est-ce à dire ? La grâce du Fils, c'est sa présence en notre cœur ; elle est lumière puisque don de la vraie lumière qui illumine tout homme (Jn 19). Le premier sens de grâce est d'ailleurs beauté, lumière. C'est ce don que nous demandons à Dieu de nous accorder lorsque nous célébrerons la visite du Seigneur, c'est-à-dire sa venue parmi nous en vue de nous secourir (Lc 16) : sa nativité. [...]
[...] Aussi nous demandons à Dieu que la venue de son Fils, source de toute nouveauté (Jn 1-12) dont nous allons, faire mémoire dans la liturgie, et qui se produit chaque jour par la grâce, achève en nous cette œuvre de renouvellement. MERCREDI III Texte Praesta, quaesumus, omnipotens Deus, ut Filii tui ventura sollemnitas et praesentis nobis vitae remedia largiatur, et praemia aeterna concedat. Source V 1154. C'est l'oraison du samedi des Quatre-temps d'hiver dans le missel de saint Pie V. Le texte n'a pas été modifié. [...]
[...] C'est pour réaliser ce dessein que le Verbe a assumé la chair, c'est-à-dire la nature humaine. Nous sommes dans une perspective johannique : l'incarnation est toute tournée vers la rédemption è venir (cf. Jn 16-17). Le verbe assumere a un sens technique et théologique très précis. Il signifie une union (ad-sumptio) dont l'initiative vient du Verbe de Dieu et dont le résultat est l'élévation de la nature assumée puisque le terme de l'union est humano-divin. La nature assumée est authentiquement humaine : le Verbe est né d'une femme. [...]
[...] Le péché de l'homme a enchaîné sa volonté sous l'esclavage du mal et du démon, conséquence de la déchéance originelle. L'homme est esclave des habitudes de l'homme charnel que saint Paul appelle la vétusté (Rm ; ; ; Ep ; Col 9). Aussi nous demandons à Dieu de nous libérer par la nouvelle naissance de son Fils unique. C'est encore saint Léon qui va nous permettre de comprendre cette expression : nouvelle naissance Il en donne une paraphrase en quelque sorte dans son second sermon sur Noël : Les temps étant donc arrivés, très chers, qui avaient été prévus pour la rédemption des hommes, Jésus-Christ, le Fils de Dieu, entre dans les bas- fonds de ce monde, descendant du trône céleste, et ne s'éloignant pas la gloire du Père, selon un mode nouveau, engendré par une naissance nouvelle. [...]
[...] Nous en proposerons une traduction littérale et un commentaire. Chapitre I Du premier dimanche de l'Avent au 16 décembre Dimanche I Texte quaesumus, omnipotens Deus, hanc tuis fidelibus voluntatem, ut, Christo tuo venienti justis operibus occurentes, ejus dexterae sociati, regnum mereantur possidere caeleste. Source V 1139 Post communionem (Avent) Da, quaesumus, omnipotens deus, cunctae familiae tuae hanc voluntatem in Christo filio tua domino nostro venienti in operibus justis aptos occurere, et ejus dexterae sociati regnum mereantur possidere caelesti. Traduction Nous t'en prions, Dieu tout-puissant, donne à tes fidèles des dispositions telles que, s'avançant vers ton Christ avec des œuvres justes lorsqu'il viendra, ils soient rassemblés à sa droite et méritent d'entrer en possession du Royaume des cieux. [...]
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