Les Hébreux du XIIIe siècle avant J.-C. à la destruction du Temple (70 ap. J.-C.) - d’après André Lemaire, Histoire du peuple hébreu

Résumé du document

On fait remonter l'« époque patriarcale » au Bronze récent (XIIIe) ou au Fer I (XIIe-XIe). Les roitelets de Palestine sont alors vassaux de l'Égypte et se font la guerre. Ils s'allient avec les Habiru (Apirû en égyptien) population du Croissant fertile mal contrôlée, mercenaires s'engageant pour le plus offrant. La bible présente les patriarches comme des étrangers, encore semi-nomades, qui ne se marient pas aux « filles des Cananéens ». La famille élargie ou le clan vit en autarcie, conservant l'identité et le culte du dieu du père. Quatre patriarches sont à l'origine de la « Confédération israélite » : Abraham (d'Hébron) et Isaac, au Sud sont à l'origine de la « maison de Juda », Jacob et Israël ou Joseph, à l'origine de la « maison d'Israël » au Nord. Le groupe des Benê-Joseph/Benê-Israël séjournait en Égypte et était employé dans les travaux de construction.

Extraits

[...] Après sa victoire d'Actium Octave-Auguste confirme sa royauté et agrandit son royaume. Les grands travaux font la gloire de son règne : théâtre, amphithéâtre, reconstruction du temple. L'agitation de la Galilée et de la Pérée pendant le règne d'Hérode provoque l'apparition de trois mouvements juifs. Les Zélotes de Judas le Galiléen, partisans de la révolte armée contre les Romains. Les Baptistes animés par Jean le Baptiste, qui manifeste la conversion spirituelle par le rite de plongée dans l'eau, par peur d'une révolte il est exécuté. [...]

[...] Les Hébreux du XIIIe siècle avant J.-C. à la destruction du Temple (70 ap. J.-C.) - d'après André Lemaire, Histoire du peuple hébreu L'unification des clans patriarcaux en État centralisé (XIIIe av. J.-C. c. 931) On fait remonter l'« époque patriarcale au Bronze récent (XIIIe) ou au Fer I (XIIe-XIe). Les roitelets de Palestine sont alors vassaux de l'Égypte et se font la guerre. Ils s'allient avec les Habiru (Apirû en égyptien) population du Croissant fertile mal contrôlée, mercenaires s'engageant pour le plus offrant. [...]

[...] Les Juifs se répartissent progressivement en trois mouvements issus des Assidéens (fidèles à la Loi qui soutenait la révolte des Maccabbées) : Pharisiens, Sadducéens, Esséniens. Les Pharisiens sont menés par des notables souvent laïcs versés dans l'étude de la Loi, qui reconnaissent le grand-prêtre Simon (premier hasmonéen) puis avec une partie du peuple se révoltent contre Jean Hyrcan, refusant de donner le titre de roi à un non-davidique. Les Sadducéens acceptent le sacerdoce hasmonéen. Ils sont moins nombreux, mais plus riches, recrutés parmi les cadres de l'armée et les notables. [...]

[...] Les successeurs d'Alexandre s'affrontent lors des guerres des Diadoques 281). La Palestine est sous influence des Lagides jusqu'en 200. Des communautés juives se forment à Alexandrie, Antioche, Éphèse. En 200 la Palestine est conquise par Antiochus III, elle appartient aux Séleucides jusqu'en 167. Il facilite la reconstruction du temple et l'immigration à Jérusalem. En 167 la Judée et la Samarie sont victimes d'une campagne d'hellénisation forcée, les livres de la loi sont brûlés, les Juifs présents dans le temple de Jérusalem sont massacrés. [...]

[...] Les groupes hébreux de Galilée (Zabulon, Nephtali) rejoignent la confédération, contre les Cananéens et les peuples de la mer. Saül devient le premier roi d'Israël autour de 1030, car la confédération a besoin d'un chef militaire contre les Philistins, venus de la mer et installés sur la côte (Gaza). Saül est tué lors d'une bataille, et les Philistins poursuivent leur expansion. David, roi des Judéens à Hébron est choisi comme roi d'Israël. Il parvient à repousser les Philistins et s'empare de Jérusalem, nouvelle capitale en raison de sa position de jonction entre les deux entités politiques. [...]