On peut alors se poser la question de la responsabilité de ceux qui constituent les fichiers, de leur responsabilité quant à ce qu'ils mettent dans les fichiers. Il est d'autant plus important que les individus ont accès aux infos les concernant sans que des motifs tirés du secret professionnel puissent leur être opposé (...)
[...] Dans un premier temps il s'agira de se satisfaire du récit que nous font les personnes. Ne pas chercher à en savoir plus pour satisfaire une curiosité personnelle (c'est une tentation que nous pouvons avoir face à des personnes que nous rencontrons habituellement. On a alors la tentation de faire un entretien thérapeutique pour pallier à la frustration de ne jamais en savoir assez sur les personnes). Il s'agit dans cette situation de respecter la liberté de la personne de vouloir taire certaines parties. [...]
[...] Quelle décision prendre (puisque c'est à nous de la prendre) ? Regarder du côté de la loi ne nous a pas dicté quelle conduite adopter, puisque la loi est en contradiction avec le reste. Petit à petit, nous avons pris la mesure de la part de responsabilité qu'il y avait dans cette décision. Se mettre hors-la-loi ou ne pas respecter les droits des personnes ? III. Le secret et la discrétion La notion de secret s'articule étroitement avec celle de la discrétion. [...]
[...] Dans la pratique, nous avons très peu agi de cette façon. Lorsque nous le faisions ainsi (prendre rendez-vous pour plus tard) c'était toujours à la demande du résident. Aujourd'hui, nous pensons que nous agirions plutôt de la sorte, pour ne pas qu'ils se sentent comme pris au piège. La liberté pour les personnes de s'opposer à leur mise sur fichier n'existe que pour très peu de documents (environ pour des documents existants). Pour tout le reste, les individus n'ont pas le droit de s'opposer à figurer sur un fichier médical ou médico-social. [...]
[...] Il est d'autant plus important que les individus ont accès aux infos les concernant sans que des motifs tirés du secret professionnel puissent leur être opposé. Ma situation La DDASS demande aux établissements de type EHPAD (Etablissements Habilités pour Personnes Agées Dépendantes) de faire les histoires de vie des résidents et ce dans le but de personnaliser le soin, de l'adapter à leurs personnalités et à leurs habitudes antérieures. De plus, le personnel, en connaissant mieux les résidents pourrait se sentir plus proche d'eux et donc plus impliqués. [...]
[...] La pratique A. La liberté de choix Les personnes âgées ont la liberté de refuser de raconter leur histoire ou que celle-ci figure dans le dossier. Comme nous venons de le voir, il existe une tension au niveau institutionnel pour que nous collections le plus d'histoires possible. La tentation est alors grande de ne pas préciser aux personnes que ce n'est pas obligatoire. Or, dans une démarche éthique, il s'agira, dans un premier temps de respecter les droits de la personne. [...]
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