Psychologie, apprentissage de la lecture, linguistique, sémantique, livre de jeunesse, langage oral, enfants d'âge préscolaire, analphabétisme, conscience phonologique, lecture à haute voix
Comment peut-on expliquer le fait qu'il est plus difficile de repérer des erreurs de frappe dans un texte que l'on a rédigé soi-même que dans un texte rédigé par quelqu'un d'autre ? La quantité d'information non visuelle est plus importante pour un texte qu'on a rédigé soi-même, tant au niveau sémantique (on connait bien le contenu de ce qu'on a écrit) qu'au niveau linguistique (on connait le vocabulaire et la syntaxe, les formulations qu'on a utilisées).
[...] Les aspects graphiques sont plutôt mis en relation avec les caractéristiques de la situation, l'écrit est traité comme une image : s'il y a des blancs entre les mots, c'est que les choses correspondant à ces mots (l'ami et les tacos) sont séparées. Donc : il ne mange plus Que signifie cette réponse en termes de rapport au langage ? Cette personne se trouve dans un rapport pragmatique au langage. Cela signifie qu'elle n'est pas en mesure de séparer le langage (écrit) de la réalité ou de la situation décrite (le langage est le réel). Comment peut-on interpréter le fait que ces difficultés sont exactement les mêmes que celles identifiées chez des enfants d'âge préscolaire (ou en début de scolarité élémentaire) ? [...]
[...] Après avoir défini la conscience phonologique, rappelez son rôle dans l'apprentissage de la lecture La conscience phonologique est la capacité à décomposer les mots oraux en différentes unités auditives (e.g. les phonèmes). Cette capacité est indispensable au début de l'apprentissage de la lecture pour la mise en relation entre les unités visuelles (les graphèmes) et les unités auditives (les phonèmes) nécessaire à l'établissement des règles de correspondances graphophonémiques. Des recherches menées par E. Ferreiro auprès d'adultes analphabètes ou quasi analphabètes mettent en évidence que ces derniers éprouvent des difficultés majeures à segmenter correctement une phrase écrite. [...]
[...] On a donc moins recours à l'information visuelle (on regarde moins bien ce qui est écrit) et les fautes de frappe nous échappent plus facilement. Qu'est-ce que la procédure phonologique ? La procédure phonologique est une des deux procédures d'identification des mots écrits. Elle consiste en l'accès indirect au lexique mental par recours aux règles de correspondances graphophonologiques. Cette procédure est indispensable au tout début de l'apprentissage de la lecture est également utilisée par le lecteur expert (notamment pour lire de mots inconnus, encore jamais rencontrés). [...]
[...] On peut par exemple proposer aux parents de suivre de leur doigt (ou d'inciter l'enfant à suivre du doigt) ce qu'ils sont en train de lire lorsqu'ils lisent un album à leur enfant. Cette activité permettra à l'enfant de prendre conscience que l'écriture est à mettre en relation avec les aspects sonores du langage oral. Une autre activité pourrait être de lire le début d'une histoire et d'inciter l'enfant à raconter la suite telle qu'il l'imagine, ou alors demander à l'enfant, à partir de l'image de couverture, d'imaginer de quoi parle le livre. Ces activités favorisent les stratégies d'anticipation, essentielles dans la lecture. [...]
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