La notion d'épistémologie génétique, développée par Jean Piaget, inclut celle de sujet épistémique décrite comme une part abstraite du fonctionnement cognitif, commune à tous les êtres humains d'un certain niveau de développement.
[...] Il n'est donc pas possible au sens strict d'affirmer qu'un enfant manipule une pensée de type opératoire concrète en se basant simplement sur son âge. De surcroît, la théorie de Piaget a été critiquée sur le caractère universel des étapes de développement qu'elle propose. Cependant, elle a permis de développer des applications dans le champ de l'éducation, comme par exemple de développer les travaux pratiques, plutôt que de laisser l'enfant dans une passivité face aux connaissances à acquérir. Enfin, si la théorie Piagétienne se situe dans une courant plutôt cognitif, on y repère des points communs avec le courant psychanalytique développé par Freud. [...]
[...] Pensez-vous que l'enfant puisse être considéré en psychologie comme un sujet épistémique ? La notion d'épistémologie génétique, développée par Jean Piaget, inclut celle de sujet épistémique décrite comme une part abstraite du fonctionnement cognitif, commune à tous les êtres humains d'un certain niveau de développement. L'auteur, dont les théories ont marqué les recherches concernant le développement des connaissances et de l'intelligence, chez le nourrisson et l'enfant, introduit donc la notion de sujet épistémique et décrit plusieurs stades de développement. Dans une perspective constructiviste et intégrative, Piaget décrit la notion de sujet épistémique comme correspondant à des structures de pensée semblables pour tous les sujets d'un niveau identique de développement, indépendamment des différences individuelles. [...]
[...] En étudiant l'enfant, l'auteur constate qu'il remplit la fonction de sujet épistémique, développant une intelligence logico-mathématique. Celle-ci est définie selon lui comme la capacité à s'adapter à des situations nouvelles, nécessitant donc la construction continuelle de structures de pensée. Deux fonctions biologiques sont indispensables au développement de l'intelligence chez l'enfant : l'adaptation et l'organisation. L'adaptation renvoie à la conservation, la survie, et constitue un processus d'interaction entre l'assimilation et l'accommodation. L'assimilation dépend de l'activité du sujet. En effet, pour que l'objet prenne un sens, l'enfant doit assimiler ses propriétés et le schème d'action qui lui est associé. [...]
[...] Ainsi, assimilation et accommodation se complètent pour favoriser l'adaptation de l'enfant à son environnement. Par conséquent, lorsque les objets ne sont pas assimilables, c'est l'organisme qui se modifie pour s'adapter. Parallèlement à la notion d'adaptation, Piaget décrit celle d'organisation. Ces deux concepts indissociables, concourent à la construction perpétuelle des structures de pensée de l'enfant au cours de son développement. L'auteur décrit par ailleurs, les processus de l'organisation cognitive de l'enfant au travers de stades permettant une adaptation à l'environnement de plus en plus complexe, permettant d'atteindre un état d'équilibre. [...]
[...] Par ailleurs, le développement de l'enfant, a été étudié par l'auteur en référence à une norme. Le fait de considérer l'enfant comme un sujet épistémique a permis de développer une « norme épistémique » conduisant à évaluer la position d'un sujet quant au développement de ses opérations mentales, et à le situer dans un stade ou un autre, grâce à la comparaison au groupe de référence. Si les apports des travaux de Piaget sont considérables, le recours à une norme épistémique a soulevé certaines limites. [...]
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