Exposé de Psychologie (2ème année) consacré aux dépressions du post-partum, des relations entre la mère et son bébé.
[...] D'après Véronique Lemaitre (Psychiatre, psychanalyste à Grenoble), l'attitude thérapeutique intervient principalement sur la relation triade de mère-père-bébé. Cette relation permet d'aider la mère à retrouver ses capacités maternantes et d'intervenir sur les interactions précoces en restaurant la préoccupation maternelle primaire. L'adoption de cette attitude est selon V. Lemaitre de loin plus efficace et largement préférable à la prise d'anti-dépresseurs Dans le cas d'une mère beaucoup trop présente Ce sont des femmes qui, à l'inverse des mères absentes, vont partager l'illusion d'une fusion totale avec le bébé. [...]
[...] La qualité des soins précoces est donc essentielle. L'aspect de l'apport de l'environnement est primordial face à l'ensemble des perturbations affectant le développement de l'enfant, y compris l'autisme. III. Confrontation avec les autres auteurs 1. La position de Winnicott par rapport à celle de Sigmund Freud et Anna Freud Winnicott s'est toujours revendiqué comme étant un analyste freudien à la base, avec, en plus un prolongement de la théorie de Freud qui concerne les enfants de 4-5 ans. Freud se base sur le complexe d'Œdipe, qu'il considère être le centre de constitution de la psyché, pour expliquer les pathologies chez les enfants. [...]
[...] Mais Winnicott reste un auteur atypique de par sa formation car il est le seul à être à la fois pédiatre et psychanalyste. Ainsi, cette particularité lui offre cet avantage de transposer ses connaissances en pédiatrie sur le champ de la psychanalyse. De plus, il peut raccorder son savoir sur l'analyse de la psyché à celui du fonctionnement de l'enfant dans ses premiers moments de la vie. Sa position diffère ainsi des autres psychanalystes de l'époque. Selon Winnicott, c'est justement au tout début que tout se joue. [...]
[...] Les pulsions sont conçues comme endogènes et primaires. De plus, pour lui, l'enfant ne découvre que plus tard la mère à travers cet objet partiel (ex. le sein) celui qui va lui appartenir. Par contre, Winnicott montre que, dès le début de la vie, il existe «une relation primaire mère-enfant». Il s'agit d'un premier amour d'objet qui n'est lié à aucune zone érogène. La base de cet amour est pour lui, d'origine biologique et correspond à cette interdépendance mère-bébé. Donc pour Winnicott, il faudrait chercher les raisons des névroses à un stade antérieur, c'est-à-dire le stade primaire La position de Winnicott par rapport à celle Mélanie Klein Strachey (analyste de Winnicott) va l'orienter vers Mélanie Klein. [...]
[...] Il démontre que cette relation très précoce mère-bébé proviendrait de cet état psychiatrique qui est la préoccupation maternelle primaire. Ses collègues psychanalystes, dont nous évoquerons les théories ultérieurement, trouvaient curieux l'idée de décrypter de façon psychanalytique un événement si naturel, que celui de la naissance. Si l'on reprend le titre de son principal ouvrage, De la pédiatrie à la psychanalyse nous pouvons conclure cette sous partie en indiquant que de la pratique de la psychanalyse d'adulte a permis à Winnicott de comprendre les problèmes des patients du pédiatre, les nourrissons. [...]
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