Au cours de son développement, l'enfant d'âge préscolaire puis scolaire développe son identité lors de multiples processus identificatoires.
[...] Parmi les modèles identificatoires proposés à l'enfant entre 2 et 6 ans, existe-t-il selon vous un modèle prédominant lui permettant d'acquérir son identité ? Au cours de son développement, l'enfant d'âge préscolaire puis scolaire développe son identité lors de multiples processus identificatoires. En psychanalyse, l'identification est définie comme un processus psychique par lequel l'individu se rend semblable à un autre, en totalité ou en partie (C. Dorgeuille). Il existe plusieurs modèles auxquels l'enfant de 2 à 6 ans s'identifie. Pour le jeune enfant, les premières figures relatives au principe identificatoire sont ses parents. [...]
[...] Bien que ces mouvements identificatoires soient secondaires à ceux relatifs aux parents, ils contribuent aussi à la formation de l'identité du jeune enfant. En effet, l'enseignant est généralement le premier adulte en dehors de la sphère familiale, avec lequel l'enfant tisse un lien fort, et pour lequel il peut avoir de l'admiration. Par ailleurs, l'enseignant a une double fonction : instruire et éduquer, il constitue ainsi une figure forte et rassurante pour un enfant de 3-4 ans pour peu qu'il soit en mesure d'être chaleureux et disponible. [...]
[...] Si les études conduites sur le développement de l'identité ont montré l'existence de processus identificatoires, les modèles auxquels les enfants de 2 à 6 ans s'identifient sont assez divers. Les figures parentales constituent les modèles primaires d'identification les plus puissants. Cependant, les jeunes enfants entrent rapidement en interaction avec d'autres adultes et avec leurs pairs, ce qui par le biais de l'apprentissage vicariant vient encore enrichir la construction de leur identité. Enfin, l'identité semble être une composante dynamique de la personnalité, sensible à l'environnement et évoluant tout au long de la vie des individus dans une approche développementale relative au concept « Life Span ». [...]
[...] Dans le courant psychanalytique, cette même contradiction est décrite par Freud, comme un double mouvement inconscient d'attraction et de répulsion. Les pulsions libidinales d'abord auto-érotiques deviennent objectales, c'est à ce moment là que le choix libidinal de l'enfant se porte généralement sur le parent de sexe opposé. Ce dernier élément fait référence au complexe d'Œdipe pour les garçons et à celui d'Electre pour les filles. Si les parents biologiques constituent les figures identificatoires primaires de la majorité des jeunes enfants, il peut aussi s'agir d'autres adultes revêtant la même fonction, comme par exemple dans le cadre d'adoptions ou de placements. [...]
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