Ce document est un résumé et une analyse de L'objet a dans le séminaire X de Lacan sur l'angoisse.
[...] Ainsi Lacan dote l'angoisse d'un objet, « elle est tentation, non pas perte de l'objet, mais justement présence de ceci . c'est toujours le « ça ne manque pas ». Lacan propose une double négation opérant un rapprochement entre les théories Freudiennes et ses propres conceptualisations : « l'angoisse n'est pas sans objet » (Lacan, 1962) ou autrement dit : « le sujet de l'angoisse n'est pas sans l'avoir » (Lacan, 1962). Cela signifie qu'il y a un objet dans l'angoisse, mais c'est un objet dans un sens très particulier (une demande de l'Autre). [...]
[...] Lacan : Séminaire Objet a et angoisse. « Rien n'est plus angoissant que quelqu'un qui veut vous combler. Ne pas vouloir que l'Autre se plaigne, ni qu'il dise qu'il manque de telle ou telle chose, c'est ne pas supporter le manque-et cela provoque l'angoisse. » Jacques Lacan a réinterprété l'ensemble des concepts freudiens, en y ajoutant ses propres conceptualisations orientés vers le langage et théorisées en s'appuyant sur d'autres modèles : le structuralisme et la linguistique. Si Freud théorisa et distingua dans la psyché, l'autre (l'autre personne) de l'altérité (le fait d'être une autre personne), Lacan, quant à lui, les distinguera par a (petit autre) et A (grand autre) un élément fondamental dans sa pratique psychanalytique. [...]
[...] vous verrez que celle de l'angoisse n'est pas loin de celle-là. ». On peut comprendre ici le fantasme comme ce schéma de compréhension non conscient qui commande le monde pour le sujet et qui le localise, circonscrit sa position à l'intérieur de celui-ci. C'est par le biais du fantasme que le sujet atteint une articulation minimale de son rôle et de sa valeur subjective dans un champ social par ailleurs opaque de désirs concurrents qui se chevauchent. De plus, c'est le fantasme qui fait la différence entre une situation socio-historique donnée et la manière dont le sujet y devient activement (libidinalement) intégré. [...]
[...] Lacan propose donc une nouvelle perspective : « Or qu'est-ce que je vous ai dit la dernière fois, pour déjà vous mettre sur une certaine voie essentielle à saisir ? C'est que l'angoisse n'est pas le signal d'un manque, mais de quelque chose qu'il faut que vous arriviez à concevoir, à ce niveau redoublé, d'être le défaut de cet appui au manque ». Dans la théorie Lacanienne, le manque coïncide avec le désir, et celui-ci est considéré comme la forme animante de la subjectivité humaine. [...]
[...] Celle-ci s'est développée sous l'influence d'autres auteurs (Lewis-Strauss, Freud) et, dans son séminaire sur l'angoisse, sa fonction s'approfondira encore. Lewis-strauss a proposé des concepts issus de ses réflexions sur la nécessaire organisation du monde, et de son intelligibilité régi par des lois. Pour cet auteur, les choses sont reliés par une logique sous-jacente invisible et échappant à notre compréhension immédiate. Il remet donc en question ce « moi » apte à capter le sens profond, à se comprendre soi. Selon Lewis-Strauss, la psyché est organisé de la même manière que l'est notre monde biologique qui est le fruit d'une organisation, d'une structure, d'un système où les lois imbriquent les éléments entre eux, ceux-ci étant signifiants par eux-mêmes. [...]
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