Le jeu des identifications lié à l'organisation oedipienne

Thèmes abordés

Identification, processus psychologique, mécanisme inconscient, processus de projection, identification projective, construction identitaire de la personne, Freud, Psychologie collective et analyse du moi

Résumé du document

Ce document permet de répondre à la consigne suivante : expliquez comment le jeu des identifications lié à l'organisation oedipienne peut être source de plaisir ou de souffrance au travail.

Extraits

[...] Ces personnages malheureusement bien réels, gangrènent les entreprises, gâchent le plaisir de travailler, et se font passer pour des victimes. Ils sont en fait des handicapés émotionnels, immatures. Les récentes initiatives légales en matière de risques psychosociaux reconnaissent partiellement la notion de souffrance au travail, cependant les réponses apportées sont insuffisantes, car dans la plupart des cas, c'est l'organisation du travail qui doit être modifiée afin que notre société puisse retrouver le plaisir, sinon le gout du travail. "De l'épreuve à l'expérience du travail : identités et différences" (Davezies Ph.1992). [...]

[...] Dans « Psychologie collective et analyse du moi » (1921), il distingue trois modes d'identification : d'abord comme la forme primitive du lien affectif à l'objet, c'est l'identification préœdipienne. Ensuite comme le substitut régressif d'un choix d'objet abandonné, et enfin l'identification hystérique qui se produit par déplacement, lorsque les sujets ont un élément en commun, par exemple, le désir d'être aimé. Freud, précise que « le développement libidinal » est composé de périodes d'évolution entrecoupées par des temps de latence. [...]

[...] La deuxième des souffrances au travail est celle provoquée par la non reconnaissance du travail effectué soit par les clients, soit par la hiérarchie qui émettent un jugement d'utilité en reconnaissant si le travail que j'effectue est utile. Le troisième type de souffrance dépend directement de la seconde catégorie, il s'agit du jugement esthétique. Emis par les collègues lorsque le « travail est bien fait », il signe l'appartenance à la communauté de travail. Le jugement esthétique sanctionne aussi la part de création, d'originalité, qui donne au travail effectué la touche personnelle du travail unique. [...]

[...] C'est un des principaux constituants de la « construction identitaire de la personne ». On remarque chez les enfants, qu'ils passent constamment de l'activité à la passivité dans leurs jeux, leur processus d'identification se mue en mécanisme de renversement en son contraire. Le même mécanisme intervient lors du renversement du but de la pulsion partielle, autorisant par exemple le sadique à éprouver du plaisir, lorsqu'il s'identifie à celui qui le fait souffrir. Le milieu du travail a pour particularité de mettre en relation des adultes des deux sexes possédant un savoir-faire. [...]

[...] "Travail, usure mentale. Essai de psychopathologie du travail"( Dejours Ch. Editions du centurion, 2010) "Psychopathologie du travail et organisation réelle du travail dans une industrie de process". (Dejours Ch. Jayet Ch. - Laboratoire de Psychologie du travail du CNAM, 1991). [...]