La construction d'un profil psychologique criminel est caractérisé par l'interprétation psychologique d'informations liées aux circonstances d'un crime et récoltées sur la scène de ce dernier, afin de dessiner une identité (démographique, psychologique et mode opératoire) d'un criminel. Les buts sont multiples : tenter d'expliquer le comportement d'un criminel, parfois en série ou récurrent, ses motivations, savoir s'il existe une probabilité de récidive et enfin faciliter sa capture.
[...] S'interroger sur les intentions, hostiles ou naturelles, ainsi que sur la personnalité et le caractère de l'autre deviendra rapidement un processus social normal. Tout ceci se déroule, non seulement par curiosité habituelle, mais aussi pour l'objectif délibéré de faciliter l'interaction sociale, de prévenir les comportements maladroits et pour se défendre lors de rencontres inhabituelles ou indésirables. L'éthologie enseigne que les mêmes choses se déroulent aussi dans le règne animal : deux animaux s'approchent l'un de l'autre prudemment, ils s'observent, ils se flairent, et passent donc à travers un examen minutieux instinctuel avant de décider d'établir une quelconque forme de communication. [...]
[...] La similarité entre l'évaluation médicale psychiatrique ou psychologique d'un patient et la construction d'un profil criminel est notable si l'on compare le patient à la scène du crime. Un patient est le lieu d'une entité malade, et l'infection se manifeste à travers des signes et des symptômes : il est dans un certain sens le lieu d'un crime où le coupable, d'habitude un virus ou une bactérie, a compromis le fonctionnement normal du corps. La scène du crime est également envahie, attaquée, par quelqu'un qui compromet l'environnement, laissant derrière lui des indices de son comportement arbitraire. [...]
[...] L'individu se met souvent en colère 2. Il se met souvent en situation de conflit avec les adultes 3. Il se défie souvent activement ou se refuse à respecter les demandes et les règles des adultes Il irrite souvent et délibérément les autres 5. Il accuse souvent les autres de ses propres erreurs ou de son propre mauvais comportement Il est souvent susceptible et facilement irrité par les autres Il est souvent enragé et rancunier Il est souvent taquin et vindicatif. [...]
[...] Le dénommé trouble de la conduite semble être plus important dans les centres urbains et semble avoir augmenté durant les dix dernières années. Les proportions varient beaucoup selon la nature de la population prise en considération et des méthodes d'étude : pour les garçons mineurs, le pourcentage varie de à pour les femmes de à Des études longitudinales sur les enfants présentant des problèmes de déficit de l'attention, d'hyperactivité et d'impulsivité ont démontré que dans l'adolescence ou dans leur vie adulte, on leur retrouve une incidence relativement haute de comportement délictuel, antisocial et criminel. [...]
[...] Afin d'y parvenir il est nécessaire de subdiviser les délits en catégories principales : les crimes de nature passive-agressive (vol et vol avec effraction, incendie dolosif) et les crimes d'agression (assassinat, homicide volontaire et viol). Les auteurs de crimes contre la propriété ont habituellement une personnalité passive-agressive avec une tendance aux explosions de colère et au comportement antisocial. Ceux-ci font habituellement partie d'un groupe de comportements que partagent de telles personnalités, à côté de leur agressivité, avec leur trouble explosif intermittent qui est à la limite des actes de type transgressifs et de type criminel. Au type de crime passif-agressif appartiennent aussi l'incendie criminel et donc le pyromane. [...]
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