La dette de vie

Thèmes abordés

Dette de vie, famille, psychisme, grossesse, obligations familiales, psychanalyse

Résumé du document

Il est dit qu'une femme paye "la dette de vie" à la naissance de l'enfant. Développez ce point.

Extraits

[...] Ces processus psychiques ne sont pas toujours identifiés, et constituent le nœud des grossesses à risque. Chacun d'entre nous s'attribue une fonction dans sa famille, dans sa généalogie, ne serait-ce que pour tenir les rôles officiels : père, mère, ainé, cadet. Cependant des fonctions secrètes et des missions implicites nous troublent et nous bousculent pendant toute notre vie. Or, il est primordial pour chacun d'entre nous, d'accéder à l'autonomie en se défaisant de ce qui nous retient, sans pour autant faire table rase du passé. [...]

[...] Comme l'exprime une psychothérapeute : « Devenir adulte, c'est se dire, une bonne fois pour toutes, que l'on ne peut pas rendre à nos parents tout ce qu'ils ont fait pour nous. Tout parent devrait savoir que l'amour qu'il porte à ses enfants est un cadeau désintéressé. D'autant que la vie qu'ils nous ont donnée, ils l'ont eux-mêmes reçue. On est dans la transmission et non dans le don. C'est très libérateur de comprendre que ce que l'on ne peut rendre à nos parents, on le donne à nos enfants, qui le redonneront aux leurs. Notre devoir n'est pas de rendre aux générations passées mais aux générations futures, à l'avenir . [...]

[...] La dette de vie C'est un fait . Nous nous sentons tous responsables de nos proches : parents, enfants, amis. Ces obligations qui parfois nous empoisonnent sont de l'ordre des « dettes inconscientes » que nous ne savons pas exprimer explicitement, mais dont nous nous acquittons. Lorsque nos parents nous ont donné la vie, nous avons contracté notre première obligation, la « dette de vie ». En quelque sorte, nous sommes affectés de charges instinctives qui se transmettent de génération en génération, dont les racines sont ancrées dans l'inconscient familial. [...]