Il s'agit d'un devoir sur le sujet suivant : décrivez les apports de la phénoménologie, de la constitution de la durée à la psychopathologie.
[...] Le symptôme est envisagé sous le postulat que les phénomènes pathologiques sont les résultats d'une déformation du rapport au monde, à la structure du Dasein, à l'intégration de l'ipse et l'idem, du rapport aux autres. Cette même singularité de l'expérience permet d'analyser les pathologies telles que la psychose d'un œil nouveau. L'approche phénoménologique montre que le sujet souffrant de psychose souffre de pathologie du Soi qui amène à la rupture avec la réalité temporelle et spatiale. Cette nouvelle approche permet ainsi d'enrichir, la compréhension de l'humain, de revisiter la notion de soin en mettant l'accent sur la rencontre des subjectivités et enfin l'ancrage du patient (entouré de ses pairs humains) dans le monde. [...]
[...] Cette vision nouvelle de l'expérience subjective du patient est un apport majeur à la relation entre le clinicien et le patient, ainsi le clinicien adopte la méthodologie phénoménostructurale de Minkowski. Par ailleurs, la phénoménologie donne une perspective neuve des notions de personnalités et structures. En effet, Ricœur formule deux composantes de l'identité, l'identité idem et l'identité ipse. L'idem est ce qui permet à une personne d'être identique à elle-même tout le long de sa vie, elle inscrit l'identité dans la permanence et la continuité, c'est le Moi. [...]
[...] Les personnes lui apparaissent sous forme de schémas et figures géométriques, en cercle et en points. Mais ce mécanisme de défense (rationalisme morbide) est vain puisqu'il coupe la personne de tout contact avec le temps et elle se retrouve avec un aspect statique du temps vécu. Le schizophrène perd le sentiment d'harmonie avec soi-même, car ce sentiment est irrationnel et de ce fait hors de sa portée, puisque le « rationalisme morbide » l'en empêche. Pour conclure, l'efficacité de la phénoménologie clinique se traduit en trois points : D'abord, la personne est considérée dans un paradigme humain, ses capacités et aptitudes ne sont pas jaugées à travers diverses évaluations. [...]
[...] Une défaillance dans la constitution du temps peut provoquer l'entrée dans la psychopathologie. Dans le cas de la psychose, l'expérience humaine vit une blessure profonde du temps, c'est une forme défaillante de l'existence au monde, aux autres et à soi. Cette pathologie du Dasein et plus particulièrement du Soi, de l'ipséité, déforme l'organisation de l'espace et du temps. Cette confusion a été décrite par Minkowski à travers le concept du « géométrisme morbide » ou de « rationalisme morbide » dans lequel la logique abolit l'accès à la symbolisation au monde, et devient le système mathématique par lequel les schizophrènes conçoivent le monde, leurs actes sont figés dans le temps, les pensées sont fixées pour ne pas perdre de temps. [...]
[...] Lorsque la conscience (pensées, perceptions, idées, images) est orientée vers les objets de ce monde, elle est intentionnelle et a pour propriété une conscience de quelque chose. Cependant, l'intérêt de la phénoménologie ne se limite pas uniquement à l'intentionnalité, elle cherche à développer un compte rendu complexe de la conscience temporelle, spatiale, attentionnelle, de sa propre expérience, de soi et d'autrui. La conscience temporelle est en étroit lien avec la conceptualisation du temps. Le temps objectif est un temps mesurable, succession d'instant, de point fixe séparé les uns des autres, par des années, des mois et des heures. [...]
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